Jeudi, les discussions entre le président américain George W. Bush et son homologue chinois Jiang Zemin n'ont pas permis de déboucher sur un accord sur la non de la prolifération des armements. Selon la conseillère du président américain pour la Sécurité nationale, Condoleeza Rice, « les discussions vont mieux mais il n'y a pas d'accord ». Les responsables américains espéraient pourtant que le sommet sino-américain de jeudi – qui est intervenu dans le cadre de la visite de deux jours du chef de la Maison- Blanche en Chine - permettrait de trouver un accord sur les ventes d'armes chinoises à des pays comme l'Iran, l'Irak ou la Corée du Nord, que le président américain a récemment rassemblés au sein d'un « axe du mal ». Lors de la conférence de presse conjointe organisée à l'issue du sommet, M. Bush s'était contenté d'indiquer que le gouvernement américain «espère que la Chine s'opposera fermement à la prolifération des missiles et des autres technologies meurtrières». L'ambassadeur des Etats-Unis à Pékin, Clark Randt, avait déclaré le mois dernier que la question de la prolifération des armements constituait l'un des points d'achoppement majeurs dans les relations sino-américaines. Selon Mme Rice, les Etats-Unis contestent notamment les réglementations chinoises en matière de contrôle des exportations, qu'ils jugent trop peu contraignantes. Washington a déjà accusé la Chine d'avoir transféré des technologies de missiles à des pays comme le Pakistan et l'Iran, ce que Pékin conteste. Aux termes d'un accord conclu avec Washington en novembre 2000, la Chine s'est désormais engagée à cesser d'exporter des composants et des missiles à capacité nucléaire, mais les Etats-Unis estiment qu'elle ne respecte pas complètement cet accord.