L'ancien premier ministre Sid Ahmed Ghozali a annoncé sa détermination à maintenir sa candidature. Il est la sixième personnalité à entrer dans la course pour la présidentielle. Sid Ahmed Ghozali semble déterminé. Affirmant que « la plus insupportable des défaites est celle de la bataille que l'on n'a pas livrée», il a indiqué lors d'une conférence de presse qui s'est déroulée au siège de sa permanence, qu'il conduira sa candidature «jusqu'au bout». En effet, l'ancien chef du gouvernement ne compte pas se retirer de la course pour la présidentielle. Il est convaincu que les élections sont «un moment privilégié où il est donné au peuple de choisir son président». M. Ghozali a exhorté vivement les citoyens à voter. Le devoir électoral décidant le changement reste une responsabilité que chacun doit assumer à savoir «toutes les institutions, sans exception aucune, particulièrement celles qui ont les moyens de réunir les conditions pour convaincre les Algériens de la sincérité de la prochaine élection» a-t-il dit. Car, il s'agit bien de convaincre les citoyens que les élections vont être bel et bien sincères et qu'il n'y aura pas de fraude. D'ailleurs, le Front des forces socialistes (FFS) s'est retiré de la campagne prévue le 8 avril. Accusant les autorités de préparer un scrutin frauduleux, il est le deuxième parti à se retirer. Le nombre des partis qui prônent le boycott de l'élection devient de plus en plus croissant. L'histoire risque de se répéter. En 1999, tous les candidats, dénonçant le déroulement de la consultation, ont cédé le siège de la présidentielle à Abdelaziz Bouteflika. L'actuel président de l'Algérie, a déjà reçu le soutien du Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia et du Mouvement de la société pour la paix (MSP), parti islamique qui siège aussi au gouvernement. Ce «pacte d'alliance» vient appuyer l'attendue candidature de Abdelaziz Boutaflika. Ghozali qui a annoncé pouvoir «dépasser dans huit jours les 25000 signatures», dénonce la crainte des citoyens. «La résignation d'aujourd'hui mènera à l'abstention de demain (…) ; et laissera ainsi libre cours aux dérives de l'intérieur et de l'extérieur du pouvoir ».