Voulant échapper à l'exploitation et vivre indépendamment avec son épouse, un jeune homme subit les foudres de sa belle-famille. Le 12 janvier 1999, Redouan Benhamida, 32 ans, employé à Casablanca, contracte mariage avec Hanane A. stghfar , 22 ans, immigrée marocaine dans l'Hexagone. La cérémonie de mariage se déroule à Casablanca, selon les traditions de la société marocaine, en présence des deux familles. La belle-famille prend en charge l'époux, papiers, visa. Après les vacances, le jeune couple débarque en France, (Abbville située à 100 kilomètres de Lille). La belle-famille embauche l'époux dans son restaurant, « Le Marrakech » pour un salaire de misère, 100 francs par semaine. Ainsi, il passe toute la journée au labeur et le soir rentre chez sa femme qui habite avec ses parents. Une sorte d'esclavagisme sous une autre forme et sur tous les plans. Avec le temps, M. Benhamida ne supporte plus ce climat. Il cherche à obtenir son indépendance et vivre avec son épouse tranquillement. Chose que les parents de Hanane n'acceptent pas. Ils lui retirent tous ses papiers et provoquent son expulsion du territoire français. Au Maroc, c'est la tante de l'épouse qui va se charger de l'affaire. Ainsi, le 24 janvier 2000, la tante, Malika Z., institutrice au Maârif, dépose une plainte au tribunal de première instance de Hay Hassani Aïn Chock, dossier n° 692/2000, contre M. Benhamida. Elle, en tant que tutrice, dit-elle, demande le divorce de sa nièce. Elle avance que Hanane est victime de violence de la part de son mari. A souligner que depuis le début de leur vie conjugale, l'épouse n'a jamais fait de réclamation pour dénoncer ce que sa tante avance devant la justice. En octobre de la même année, le tribunal rend public son jugement en faveur de M. Benhamida. Là, la soit-disantutrice revient à la charge et monte tout un dossier en toutes pièces pour obtenir la séparation du couple. Ainsi, le 23 février 2001, elle dépose une autre plainte, auprès du même tribunal, et avec les mêmes chefs d'accusations contre l'époux, dossier n°92/2001. Et pour renforcer, cette fois-ci, sa démarche, elle appuie la plainte avec les témoignages d'une douzaine de personnes. Lesquelles habitent des quartiers différents à Casablanca et ne connaissent le couple que par ouï-dire. Leur fameuse source est la fameuse tante. Le bon sens veut que l'on s'interroge comment ces personnes apportent des témoignages de Casablanca sur un couple qui vit en France. En plus, au moment où les témoignages ont été recueillis, l'épouse était dans l'Hexagone. Chose qui a poussé M. Benhamida à déposer, de son côté, une plainte, dossier n°242/2001, auprès du juge d'instruction à la Cour d'Appel de Casablanca. La tutrice mène son attaque sur tous les fronts. Ainsi, en parallèle avec le parcours de la justice, elle exerce de fortes pressions sur l'épouse, et parvient à la séparation. Le 18 avril 2001, le tribunal de première instance de Hay Hassani Aïn Chock prononce son jugement en faveur de la tante Malika. Divorce et lourdes indemnités. L'époux, qui cherche à comprendre pourquoi toutes ses manœuvres de sa belle tante, interjette appel en mois de mai de la même année. L'affaire suit son cours. Cette semaine, le juge d'instruction auprès de la Cour d'Appel de Casablanca interrogera, l'époux, les témoins et la meneuse du jeu dans cette affaire complexe. Témoignages virtuels, tutrice à distance, etc. Les retombées de cette affaire sur le couple sont néfastes. M. Benhamida se retrouve au chômage et l'épouse, qui vivait en harmonie avec son mari, divorcée. Il s'avère que cette histoire a été montée en vue d'exercer plus de pressions sur l'époux et l'amener enfin de compte à accepter l'inacceptable. M. Benhamida, qui souffre énormément dans cette affaire, demande à ce que justice lui sera rendue.