Soixante familles de la commune de Filfila (Est), occupent depuis samedi soir trois immeubles pour protester contre l'absence de sécurité face aux terroristes qui continuent de sévir malgré les opérations de ratissage. L'occupation illégale a été provoquée par l'attaque terroriste de jeudi dernier où trois jeunes ont été assassinés et une école incendiée. Les trois hommes, qui venaient de terminer leur service national, ont alors été égorgés le soir dans un café du village El Alia. Selon la presse algérienne, la trentaine d'éléments armés vêtus de treillis militaires a ensuite incendié l'école primaire du village, faisant subir à l'établissement d'importants dégâts. Au cours d'une réunion tenue dimanche matin, les représentants des familles qui occupent les logements ont soumis leur retour dans leurs maisons à des prises de mesures suffisantes pour leur garantir un minimum de sécurité, notamment au niveau de l'éclairage public et de la réparation des dégâts causés par l'attaque terroriste. Ce à quoi les pouvoirs publics de Filfila, située à 20 km de Skikda dans l'Est du pays, ont acquiescé, assurant aux citoyens que des dispositions seraient prises en ce sens. Dans ce climat de tension et d'insécurité, les forces de sécurité multiplient quant à elles les opérations de ratissage. Jeudi dans les monts d'Akfadou, l'armée a ainsi mené une offensive contre les repaires du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans la commune de Rejouana (Tizi Ouzou, 100 km à l'Est d'Alger), utilisant pour la première fois des appareils de guerre, notamment des hélicoptères équipés d'un système de visée infrarouge et d'un radar permettant l'identification des cibles au sol, en plus de canons à long rayon d'action. Samedi, les forces de sécurité ont également abattu un groupe de quatre terroristes dans la région d'El-Keddid (Sud d'Alger). Plus tard dans la soirée, un moudjahid a été assassiné par un groupe de trois terroristes dans la commune de Oued Lakhdar, dans la région de Tlemcen (Nord-Ouest de l'Algérie). Dimanche enfin, des opérations de ratissage ont permis la découverte de caches terroristes dans la région de Tiaret (Sud-Ouest d'Alger). Au moins huit casemates ont ainsi été détruites. Les autorités ont aussi précisé que l'importance du groupe actif dans la région de Tiaret ne dépassait pas quatre terroristes dirigés par un dénommé Boulefred.