Il y a quelques années, l'ex-ministre de l'intérieur, Driss Basri avait déclaré devant la chambre des représentants que plus de 100 présidents de communes ont été reconnus coupables de dilapidation des deniers publics. Depuis cet aveu en public personne , ni en haut , ni en bas de l'échelle, n'a jamais eu connaissance de cette liste noire de nos élus locaux véreux. Il y a quelques années, l'ex-ministre de l'intérieur, Driss Basri avait déclaré devant la chambre des représentants que plus de 100 présidents de communes ont été reconnus coupables de dilapidation des deniers publics. Depuis cet aveu en public personne , ni en haut , ni en bas de l'échelle, n'a jamais eu connaissance de cette liste noire de nos élus locaux véreux. Ce n'est pas que cette liste n'existe pas mais il est certain que Driss Basri avait brandi l'arme de dénonciation pour réduire au silence des élus , voire des députés trop zélés. En tous les cas, l'ex-homme fort a réussi dans son entreprise puisque aucun député n'a plus jamais évoqué cette affaire . C'est dire que les poursuites judiciaires engagées contre Abdelmoughit Slimani , voire contre Abdelaziz Laafora, ne représentent qu'une goutte d'eau dans le grand verre polluée de la gestion locale. Il est vrai que l'ex-gouverneur Laafora et l'ex-président de la CUC, Slimani étaient des proches de Driss Basri. Mais sont-ils pour autant coupables automatiquement de mauvaise gestion , de corruption et de dilapidation des deniers publics ? C'est à la justice de réponde à cette question même si la BNPJ a relevé beaucoup d'irrégularités suite à la plainte d'un entrepreneur suisse. Encore faut-il rappeler que le Suisse en question n'avait rien réclamé du temps où il bénéficiait du système de rente de Basri et compagnie. D'aucuns diront que l'inculpation de Laafora et de Slimani n'est qu'un maillon de la chaîne qui mène droit directement à l'ex-ministre de l'intérieur. C'est une hypothèse plausible quand on sait que cet homme a régné plus d'un demi siècle dans le ministère de l'intérieur. Et comme le pouvoir use et abuse, il est clair que beaucoup de hauts fonctionnaires, ministres , gouverneurs et autres ne se sont pas empêchés de puiser dans les caisses de l'Etat. C'est un délit grave à l'encontre des contribuables surtout parmi les plus démunis d'entre eux. C'est pour cela que les auteurs de cette gabégie devraient êtres sanctionnés selon la loi qui est au dessus de tout le monde. L'impunité est la pire des injustices surtout quand elle concerne les élus du peuple et surtout l'autorité de tutelle qui est censée les contrôler: élus communaux et gouverneurs. Mais il ne faut pas aussi que les poursuites judiciaires soient sélectives en épargnant les uns et en enfonçant les autres pour des intérêts bien évidents. C'est une injustice grave dont les conséquences égalent ou dépassent ceux de cette fameuse campagne d'assainissement. Une campagne de règlements de comptes dont l'initiateur n'est autre que Driss Basri et qui a été exécutée par ses proches dont notamment Laafora qui est aujourd'hui sur les bancs des accusés. Autant dire qu'il ne faut pas aujourd'hui tomber dans le même piège de 1995 en laissant le soin à la cour des comptes d'effectuer des contrôles nécessaires et d'incriminer les fautifs. Encore fait-il que cette juridiction puisse disposer des moyens humains et financiers nécessaires pour remplir sa mission.