Les services de la sûreté nationale d'Oujda ont procédé, récemment, à l'arrestation de plusieurs éléments d'un réseau d'immigration clandestine. Lors d'une descente, dimanche dernier à l'aube, les éléments de la sûreté ont procédé à l'arrestation de plusieurs éléments d'un réseau d'immigration clandestine, qui opérait à l'échelle nationale et internationale en falsifiant des documents officiels. Dans l'un des foyers de la prostitution à Oujda, la police a surpris sept hommes et sept femmes en flagrant délit et saisi chez l'un des membres du groupe, J.D, un récidiviste en escroquerie et en faux et usage de faux, quatre cartes de séjour en Italie. Le mis en cause a avoué opérer dans l'immigration clandestine pour le compte d'une personne résidant en Espagne, M.B, né à Oujda en 1977. Après perquisition au domicile de M.B à Oujda, la police a saisi 28 passeports de candidats à l'immigration, dont 4 délivrés en France, originaires de Tafoughalt, Jerada et Naima. Les éléments de la police ont procédé également à la saisie des permis de travail en Espagne, une carte d'identité espagnole délivrée à Mellilia, une autre carte délivrée en Allemagne, des permis de conduire délivrés au Luxembourg et 9 autres cartes d'identité nationale, dont 3 portent le même nom avec des photos de personnes différentes, délivrées en France. M.B a avoué être le complice d'un ressortissant espagnol qui se chargeait d'inscrire les clandestins marocains chez les autorités locales espagnoles, sous prétexte qu'ils résident en Espagne et travaillent dans sa ferme, en échange d'une somme variant entre 10 et 15 mille dirhams pour chaque inscription. Après réception des numéros d'immatriculation, M.B chargeait alors un autre acolyte, A.R (natif de Sidi Slimane en 1960) employé dans un établissement universitaire à Oujda, de la finalisation des faux documents. Lors d'une perquisition au domicile de ce dernier, la police a en effet retrouvé notamment du matériel d'impression et des scanners. A.R, a reconnu recevoir 4000 dirhams pour chaque faux document livré. Les membres du réseau, déférés mercredi devant le tribunal de première instance d'Oujda, s'adonnaient à cette activité depuis plus d'un an et ont organisé le départ d'une dizaine de personnes à l'étranger.