La campagne agrumicole 2012-2013 s'est déroulée dans de bonnes conditions. Une nouvelle rassurante qui vient d'être annoncée par le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime. La campagne agrumicole 2012-2013 s'est déroulée dans de bonnes conditions. Une nouvelle rassurante qui vient d'être annoncée par le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime. Ce bon déroulement de la campagne agrumicole est le fruit d'un rassemblement de plusieurs paramètres. Malgré le retard des intempéries, le niveau de remplissage des barrages à usage agricole est jugé bon. De même les vergers ont fait preuve de bonne conduite grâce à la régularité des irrigations. «La floraison des agrumes a été suivie d'une bonne nouaison avec un état sanitaire satisfaisant dans l'ensemble», souligne dans un communiqué le département de l'agriculture. En revanche, la floraison de la campagne 2012-2013 a accusé un retard de 2 à 3 semaines par rapport à la campagne précédente dans la région du Souss. Le ministère de l'agriculture révèle, dans ce sens, que la floraison a été étalée sur plus d'un mois. L'année 2012 a par ailleurs été marquée par des conditions météorologiques instables. Durant les deux premières décades du mois de mai, le Royaume a été touché par une vague de chaleur inattendue. La canicule a atteint des pics inhabituels dépassant ainsi dans l'ensemble du pays les 40°C. «Cette augmentation de températures a coïncidé avec la période de chute physiologique des fruits des agrumes», précise le ministère de l'agriculture. Il s'agit d'un phénomène naturel dans la conduite des agrumes qui se produit depuis la nouaison, phase initiale de la formation du fruit, jusqu'à fin juin. «Son rôle réside dans la réduction naturelle de la charge de l'arbre en fruits afin de permettre la formation de fruits de bon calibre. En cas d'absence de chute physiologique, la charge de l'arbre en fruits reste élevée mais le calibre très petit», apprend-on du ministère. Et de préciser que «la conduite technique des vergers permet de gérer le taux de chute dans l'objectif de conserver un bon calibre». À cet effet, le département de l'agriculture indique que les chaleurs ayant coïncidé avec cette période ont occasionné une augmentation de ce taux dans certaines régions agrumicoles de 60 à 80%, or la chute physiologique des fruits touche habituellement environ 50% de la charge de l'arbre. À cet égard, le ministère de l'agriculture s'attend à ce que cela occasionne une baisse de la production des arbres de 20 à 30% par rapport à la campagne 2011-2012. Par région, le Souss reste le plus touché. Toutefois, le ministère assure que «la situation peut connaître une évolution positive grâce au phénomène de compensation, à savoir la formation de fruit de gros calibre qui peut atténuer l'impact de la chute excessive des fruits».