Vers quelle économie verte en Méditerranée ? Telle est la problématique initiale de la conférence organisée par l'Office de coopération économique pour la Méditerranée et l'Orient (OCEMO) et le Centre de Marseille pour l'intégration (CMI) les 23 et 24 mai à Marseille. Vers quelle économie verte en Méditerranée ? Telle est la problématique initiale de la conférence organisée par l'Office de coopération économique pour la Méditerranée et l'Orient (OCEMO) et le Centre de Marseille pour l'intégration (CMI) les 23 et 24 mai à Marseille. Cet événement vise à rassembler les décideurs publics et acteurs de la société civile et experts, issus des différents pays méditerranéens, dont le Maroc, pour débattre du potentiel de la croissance verte pour la région. La finalité étant d'initier un dialogue au niveau régional et faciliter le partage d'expérience dans divers secteurs ainsi que la dissémination du savoir-faire parmi les agences publiques et acteurs privés. Ce forum favorisera, donc, la discussion entre 150 décideurs des actions concrètes qui permettraient à la Méditerranée de s'inscrire dans une croissance verte, source de croissance et de création d'emplois. À travers ces deux jours de débats, différentes thématiques seront traitées, en l'occurrence les défis socio-économiques de la croissance verte, l'économie verte et création d'activités et d'emplois, la lutte contre la rareté de l'eau pour des co-bénéfices sociaux ainsi que les opportunités économiques prometteuses des systèmes énergétiques verts. Par ailleurs, l'occasion sera de présenter les recommandations visant à verdir l'économie méditerranéenne. Constitué d'éminents experts de la Banque mondiale, le groupe de travail interpelle les pouvoirs publics et privés méditerranéens sur la nécessité de penser un modèle d'économie verte, un levier de croissance socialement inclusif et respectueux de l'environnement. Les recommandations des experts s'articulent autour de cinq axes. Il s'agit essentiellement de promouvoir une économie méditerranéenne verte tout en définissant son cadre institutionnel et sa gouvernance. Les experts appellent dans ce sens à intégrer les préoccupations d'économie verte dans les politiques publiques tout en impliquant toutes les composantes de la société allant des populations urbaines, des jeunes à la recherche d'emploi, jusqu'aux zones rurales enclavées. Les recommandations portent également sur l'amélioration du fonctionnement des marchés ainsi que les opportunités de création d'emplois via des projets verts. Dans ce sens, verdir l'économie est tributaire de secteurs de taille, en l'occurrence l'énergie, le transport, l'agriculture et le tourisme. Soulignons que les priorités du groupe de travail chargé de la préparation des recommandations pour verdir l'économie méditerranéenne sont de nourrir la connaissance de l'économie verte en la produisant, en la partageant sur des plates-formes internationales et en renforçant les capacités. Le renforcement des financements publics privés est également plébiscité, notamment en créant un Fonds méditerranéen pour financer une famille de fonds de capital investissement, investissant dans des PME et des initiatives entrepreneuriales vertes.