Les Marocains sont encore peu nombreux à porter plainte contre la corruption. Les trois centres d'assistance juridique anti-corruption (CAJAC) que compte le pays n'ont reçu que 381 plaintes du 1er janvier au 30 avril 2012. Les Marocains sont encore peu nombreux à porter plainte contre la corruption. Les trois centres d'assistance juridique anti-corruption (CAJAC) que compte le pays n'ont reçu que 381 plaintes du 1er janvier au 30 avril 2012. C'est ce qui ressort du dernier rapport du CAJAC de Transparency Maroc. Selon le document, le CAJAC de Rabat a reçu 306 plaintes dont 54 dossiers ouverts, 33 plaintes dont 9 dossiers ouverts pour le CAJAC de Fès. Pour sa part, le CAJAC de Nador a enregistré depuis son ouverture, le 1er février 2012, 42 plaintes dont 6 dossiers ouverts. A noter que depuis l'ouverture des 3 centres, 1.946 plaintes ont été déposées (1.823 au CAJAC de Rabat, 81 à Fès et 42 à Nador) et 741 dossiers ouverts. Parmi les domaines ayant fait l'objet d'ouverture de dossiers de corruption, les autorités locales et provinciales arrivent en tête, suivies de la santé, des institutions publiques, de l'habitat et de la justice. Par ailleurs, le CAJAC a envoyé, du 1er janvier au 30 avril 2012, 32 correspondances aux autorités concernées pour leur demander de s'informer sur les irrégularités enregistrées et de prendre les mesures nécessaires quant aux affaires de corruption qui leur sont transmises. Dans son rapport, Transparency Maroc a publié la liste détaillée des différentes entités contactées. Parmi les instances saisies, figurent le Haut-commissariat aux eaux et forêts, l'inspection générale du ministère de la santé, la Fondation Hassan II des œuvres sociales des agents d'autorité, l'Agence nationale d'assurance maladie (ANAM), l'inspection générale du ministère de la justice, l'inspection générale de la gendarmerie royale ou encore le gouverneur de la province de Ouarzazate et le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Meknès. Sur les 32 correspondances envoyées, seulement 6 réponses ont été données. S'agissant de la gestion des plaintes, le CAJAC procède en premier lieu à la détermination de la nature des plaintes afin d'identifier la procédure à suivre qui consiste soit à donner un avis juridique aux plaignants, soit à adresser des correspondances aux instances concernées pour les informer des irrégularités et abus constatés et leur demander des éclaircissements. Le traitement des plaintes se fait par un conseiller juridique professionnel basé à Rabat, assisté par une équipe juridique composée d'assistants juristes et d'étudiants en droit qui sont chargés de la réception des plaintes et de leur examen. Rappelons que les plaintes reçues par le CAJAC de Rabat ont connu une baisse de 20% en 2011 par rapport à 2010. En 2011, le centre a ainsi enregistré 547 plaintes contre 835 en 2010. Pour sa part, le centre de Fès, qui a démarré effectivement ses activités en septembre 2011, a reçu 35 plaintes et ouvert 15 dossiers.