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Rapport d'Amnesty international sur l'année 2011 et le 1er trimestre 2012 : Niches de la corruption : collectivités territoriales 24%, habitat 14%, santé 12%, impôts 6%...
Les secteurs des collectivités locales, de la justice de la police et de la gendarmerie continuent à occuper encore les premières loges en matière de corruption. C'est ce qu'affirme le rapport portant sur l'année 2011, relatif aux centres d'assistance juridique anti-corruption de Transparency Rabat, Fès et Nador. Plus précisément, 15% des doléances reçues de la part des citoyens dans ces villes concernent les collectivités locales, 14% la justice et 13¨% la police et la gendarmerie royale. Vient par la suite le secteur privé avec 9%, l'éducation 6% et 4% Quant à la santé, la douane, les impôts et les finances et les collectivités urbaines et rurales. A cela s'ajoute aussi les forces auxiliaires, l'habitat et l'immobilier et les marchés publics. L'association marocaine de lutte contre la corruption a indiqué également que ces trois centres ont reçu dans l'ensemble 381 plaintes concernant des cas de corruption lors des trois premiers mois de l'année 2012. Précisons que depuis 2009, 1946 plaintes ont été déposées au bureau des centres d'assistance juridique. Les artisans du rapport ont également fait savoir que la ville de Rabat, occupe la première place, avec 306 cas de doléances et Nador et Fès, respectivement avec 42 et 33 plaintes. Abondant dans le même sens, les responsables ont souligné que parmi les 54 plaintes soumises à des investigations, 15 cas mettent en cause les autorités locales et provinciales, 8 cas accusent le secteur de la santé, 7 autres relèvent des établissements publics. Par ailleurs, 6 plaintes ont été enregistrées dans le secteur de l'habitat, 4 dans la justice, 3 dans le privé, et enfin 2 cas dans la police et les forces auxiliaires. Le rapport établi par le Centre d'assistance juridique a indiqué que les responsables de ces structures ont envoyé presque 23 correspondances aux autorités concernées entre le 1 er janvier et 30 avril de l'année en cours pour faire le nécessaire et clarifier la situation de ces dossiers. Malheureusement plusieurs départements ont privilégié la loi de l'omerta, préférant s'engouffrer dans leur mutisme. En fait, il s'agit, en l'occurrence, de l'inspection générale de l'administration territoriale, l'inspection générale de la santé publique et celle du ministère du transport et de l'équipement, du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, entre autres… Le rapport souligne aussi que les 381 cas reçus par les centres, 210 ont été révélés via le téléphone, 35 à travers le courrier électronique, 34 directement, 9 par voie postale…. S'agissant de la nature des plaignants, 42 personnes figurent parmi les victimes et ont fait déjà l'objet d'actes abusifs. Soulignons que le rapport trimestriel de 2012 établi par l'observatoire de la corruption précise que les secteurs les plus touchés par la corruption, d'après les révélations de la presse nationale au cours du premier trimestre 2012, se trouve, par ordre quantitatif : les collectivités territoriales 24%, l'habitat/urbanisme/immobilier 14%, la santé 12%, impôt/finances 6%, éducation 5%, commerce/industrie 4% La justice, le secteur privé, les marchés publics, le secteur du transport, la gendarmerie suivent avec 3%.