L'emploi non rémunéré a enregistré une baisse de 149.000 postes en zones rurales et de 56.000 en zones urbaines, soit un total de 205.000 postes d'emploi perdus. La population active en chômage s'est accrue de 9% passant de 1.037.000 au 1er trimestre 2011 à 1.130.000 chômeurs au 2ème trimestre de l'année 2012, soit 93.000 chômeurs en plus. Le taux de chômage est ainsi passé de 9,1% à 9,9%, entre les deux périodes, enregistrant une hausse de 0,8%. C'est ce qui ressort de la note d'information du Haut Commissariat au Plan (HCP) sur la situation du marché du travail au premier trimestre 2012. Les hausses les plus importantes ont été relevées, en milieu urbain, parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+3,5 points), les femmes (+2,4 points) et parmi les adultes âgés de 25 à 34 ans (+ 2 points). En milieu rural, ce sont les jeunes âgés de 15 à 24 ans qui ont été les plus touchés par le chômage (+1,4 point) et les sans diplôme (+1,0 point). Par ailleurs, le HCP précise que 27,2% des chômeurs se sont retrouvés dans cette situation suite à l'arrêt de l'activité de leur établissement ou au licenciement, 20,2% suite à l'obtention d'un diplôme et 16,2% suite à l'arrêt des études sans avoir de diplôme. En matière d'emploi, 96.000 postes d'emplois rémunérés ont été créés au cours de la période, résultat de la création de 122.000 postes en milieu rural et d'une perte de 26.000 postes en milieu urbain. L'emploi non rémunéré, composé principalement d'aides familiales, a enregistré une baisse de 149.000 postes en zones rurales et de 56.000 en zones urbaines, soit un total de 205.000 postes d'emploi perdus. En conséquence, le volume global de l'emploi est passé, entre les deux périodes, de 10.407.000 à 10.298.000, soit une perte de 109.000 postes d'emploi (82.000 postes en zones urbaines et 27.000 postes en zones rurales). Le taux d'emploi est ainsi passé de 44,6 à 43,4%. Il a diminué de 1,4 point en milieu urbain (de 37,9 à 36,5%) et de 0,8 point en milieu rural (de 54,7 à 53,9%). Par secteur, les pertes d'emplois ont concerné les secteurs de «l'agriculture, forêt et pêche» et les BTP.Pour le premier secteur, 157.000 emplois ont été perdus exclusivement des emplois non rémunérés, soit une baisse de 3,7% du volume d'emploi du secteur. Pour les BTP, on note 42.000 postes d'emploi perdu, dont 11.000 non rémunérés, soit une baisse de 3,7%. En revanche, les «services» ont créé 47.000 postes d'emploi (création de 69.000 postes rémunérés et perte de 22.000 postes non rémunérés), soit une hausse de 1,2%. Pour sa part, le secteur de l'«industrie y compris l'artisanat» a créé 39.000 postes (+52.000 postes rémunérés et -13.000 postes non rémunérés), soit une hausse de 3,1%. Pour leur part, les «activités mal désignées» ont enregistré 4.000 nouveaux postes.