Créé il y a quatre ans, le syndicat des fonctionnaires de la Chambre des conseillers est le premier dans l'histoire du Parlement. Quelques temps après, un syndicat similaire voit le jour au niveau de la Chambre des représentants. Aujourd'hui, les deux syndicats ont décidé de faire front commun. La contestation gagne le Parlement. Les fonctionnaires des deux Chambres parlementaires travaillent depuis hier en portant un brassard pour attirer l'attention des hauts responsables de l'institution législatif du pays. «Les fonctionnaires des deux Chambres parlementaires protestent parce que leurs dossiers revendicatifs sont restés lettre morte en dépit des appels lancés par les syndicats», explique un membre du Syndicat indépendant des fonctionnaires de la Chambre des conseillers. Créé il y a quatre ans, le syndicat est le premier dans l'histoire du Parlement. Quelques temps après, un syndicat similaire voit le jour au niveau de la Chambre des représentants. Aujourd'hui, les deux syndicats ont décidé de faire front commun. «Nous travaillons de concert avec le Syndicat des fonctionnaires de la Première chambre car nous avons plusieurs revendications similaires et nous rencontrons pratiquement les mêmes problèmes avec bien évidemment, des degrés de complexité différents», ajoute la même source. Les syndicats critiquent surtout le retard de la révision du statut des fonctionnaires. Un statut qui n'a pas été revu depuis 15 ans. L'absence d'un organigramme est également pointée du doigt. Pourtant, le personnel notamment de la Chambre des conseillers n'en est pas à son premier mouvement de protestation. Un sit-in avait été organisé devant le Parlement une année auparavant. Un groupe de protestataires a été reçu à l'époque par la présidence. «Une suite favorable a été donnée à plusieurs revendications par les responsables concernant notamment la restauration et le transport du personnel mais les discussions sur le statut et l'organigramme pataugent depuis cette date. C'est pour cette raison d'ailleurs que nous avons décidé de revenir à la charge», explique ce représentant syndical. Et d'ajouter: «Nous avons prévu d'autres formes de protestation. Nous projetons entre autres, d'organiser un sit-in ainsi qu'une conférence de presse avec les médias pour donner une idée plus claire sur les difficultés rencontrées par le personnel. Nous allons recourir par la suite à d'autres actions si nos appels ne trouvent pas écho». Des sources syndicales déclarent que de nombreux parlementaires dans les deux Chambres se sont montrés solidaires avec les fonctionnaires. Par ailleurs, il semble que la protestation des syndicats a déjà trouvé un écho auprès des responsables qui ont promis d'étudier toutes les revendications. Abdelmalek Aferiat, député et membre du bureau de la deuxième Chambre, affirme que les représentants du personnel seront reçus la semaine prochaine. «Les syndicats ont le droit de recourir dans le cadre des loi en vigueur, à des formes de protestation pour faire entendre leurs voix. Cependant, il faut préciser que depuis 2009, le bureau n'a pas ménagé d'efforts en déployant tout les moyens nécessaires afin de répondre à pas mal de revendications des fonctionnaires», explique-t-il. Ce dernier ajoute qu'un certain nombre de fonctionnaires du Parlement ont des salaires qui dépassent parfois les salaires des hauts responsables de l'Etat défiant les fonctionnaires concernés de communiquer au public les montants réels de leurs rémunérations mensuelles. Concernant le statut des fonctionnaires, Aferiat précise que le bureau avait même anticipé les syndicats sur ce point précis. «Nous avons organisé des journées d'étude sur le statut des fonctionnaires. Le texte est aujourd'hui déposé à la commission de la justice pour l'étudier et introduire des amendements des parlementaires. La lenteur de l'adoption du statut est due à des contraintes techniques puisque le statut des fonctionnaires de la deuxième Chambre doit être en harmonie avec celui de la première chambre. Il faut noter également que les fonctionnaires eux mêmes, ont des divergences sur le contenu du statut», conclut-il.