La CGEM regrette fortement l'absence de toute mesure permettant de débloquer le système de Contrats spéciaux de formation (CSF). Le projet tarde toujours à se concrétiser. «A l'issue de l'analyse de la loi de finances 2012 proposée par le gouvernement actuel, la CGEM regrette de constater que notre pays est en train de perdre une année supplémentaire sans pouvoir mettre en œuvre des réformes dont il a tant besoin», c'est ce que souligne le patronat dans un communiqué de presse rendu public à l'issue d'une concertation interne des membres de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) lundi 2 avril 2011. Le département de Horani déplore voir plusieurs acteurs économiques et politiques accepter «la fatalité de la dépendance de l'économie marocaine des aléas climatiques et de la conjoncture difficile que traverse l'Union européenne». Les membres de la CGEM soulignent dans leur communiqué que certaines mesures introduites dans la loi de Finances 2012 constituent plus une déclaration de bonnes intentions qu'une véritable réponse à leurs attentes. «Une volonté se dégage néanmoins pour rationnaliser les dépenses publiques. Un engagement a été pris pour mettre en œuvre la nouvelle loi organique relative à la loi de Finances sur une période de cinq ans», relève-t-on dudit document. Et de préciser que «des efforts de simplification de certaines procédures sont également à l'ordre du jour, mais restent insuffisants pour contribuer significativement à l'amélioration des relations entre l'administration et les entreprises». Par ailleurs, la CGEM regrette fortement l'absence de toute mesure permettant de débloquer le système de Contrats spéciaux de formation (CSF). Bien que le conseil d'administration de l'OFPPT avait validé,en février 2010, un dispositif de réforme, le projet tarde toujours à se concrétiser. A cet effet, la CGEM indique à travers son écrit que la proposition du patronat quant à la mise en place d'un fonds d'urgence n'a pas été prise en compte. Chose qui, selon la CGEM, «porte un très gros préjudice aux entreprises marocaines qui n'ont pas accès à un système efficace et efficient pour le financement des programmes de développement de leurs compétences, en particulier dans une conjoncture économique difficile où la compétitivité passe par la formation des ressources humaines». La CGEM souligne également l'inapplication des mesures transversales proposées, en l'occurrence celles qui n'ont pas d'impact sur les recettes publiques. Le patronat énumère dans ce sens «la restructuration des entreprises familiales au moyen de sociétés holding et la refonte du système des sanctions fiscales». D'autres regrets formulés à cet égard : l'absence des mesures sectorielles urgentes exprimées par les fédérations. Soulignons que «plusieurs secteurs souffrent en effet de difficultés majeures qui grèvent considérablement leur compétitivité».