Nous sommes à Oujda. Les éléments de la Police judiciaire mènent, depuis quelques semaines, des investigations concernant la disparition de voitures surtout celles de marque Mercedes 190. Nous sommes à Oujda. Les éléments de la Police judiciaire mènent, depuis quelques semaines, des investigations concernant la disparition de voitures surtout celles de marque Mercedes 190. Six plaignants ont perdu leurs voitures qu'ils avaient garées quelque part dans la ville. En fait, c'est un travail de fourmi que les limiers d'Oujda ont essayé de mener, mais il s'est avéré vain. Au fil des investigations, une information tombe: Quelqu'un cherche à vendre une Mercedes 190, sans papiers, contre un prix motivant. Aussitôt, les limiers de la PJ décident de choisir l'un d'eux pour se faire passer pour l'acheteur. Et le jeu commence. Un agent prend l'initiative après avoir reçu d'un informateur le numéro de téléphone du «samsar» (courtier) chargé de trouver un acheteur. Il l'appelle. Le courtier lui explique que le prix de la voiture est de seize mille dirhams. Ils ont fixé un rendez-vous pour le lendemain. Ils se rencontrent et commencent le marchandage. Le prix est enfin fixé à douze mille dirhams. Il ne reste que la présence du propriétaire de la voiture. Le courtier lui téléphone et lui demande de venir rencontrer l'acheteur. Quelques minutes plus tard, il le rappelle et lui demande de reporter le rendez-vous. Pourquoi ? Le policier n'en sait rien, mais il décide d'arrêter le courtier et de le conduire au commissariat. Soumis aux interrogatoires, le courtier a avoué que le propriétaire de la voiture, un Rifain, mettait à sa disposition des voitures volées et sans papiers, afin de lui trouver des acheteurs. Il leur a indiqué les lieux que ce voleur de voitures fréquente et les noms de ses amis et ses proches. Des investigations minutieuses sont lancées. Pas moins de quarante-huit heures après, les éléments de la PJ arrêtent le propriétaire de la voiture. Il s'agit de M. B., âgé de vingt-quatre ans, célibataire. Originaire de Beni Ayache, province d'Al Hoceima, il a avoué voir volé cinq voitures à Oujda et une à Al Hoceima. Il charge des courtiers de lui trouver preneur. Le prix de chaque voiture ne dépasse pas dix mille dirhams. M. B. et deux courtiers qui lui recrutaient des clients ont été traduits, dernièrement, devant la Cour d'appel d'Oujda poursuivis pour constitution d'association de malfaiteurs et vol de voitures.