D'un marchand ambulant, Abdeslam se convertit en trafiquant de drogue puis en voleur de voitures, notamment les Mercedes et les Golf. Seulement, il a fini entre les mains de la police judiciaire de Marrakech. Abdeslam, âgé de trente-neuf ans, recherché depuis belle lurette par la police judiciaire de Nador, sa ville natale, a fini par tomber, samedi 20 août, entre les filets des limiers de la ville ocre, Marrakech, apprend-on de sources policières. En fait, ce jeune homme, célibataire, qui a quitté, tôt, les bancs de l'école, n'est pas resté les mains croisées. Avec une petite bourse, il est devenu marchand ambulant. Il arrivait à peine à gagner sa vie et subvenir aux besoins de ses parents. Au fil du temps, ses besoins en argent se sont accrus au point qu'il n'arrivait pas à les satisfaire. Aussitôt, il a cherché d'autres activités pouvant lui rapporter de l'argent facile et répondre à ses besoins surtout en consommation de drogue. Bref, il a abandonné la vente à la sauvette pour rejoindre les rangs des trafiquants de drogue. Ses revenus se sont améliorés. Mais, ils ne répondaient jamais à ses propres besoins. En fait, il n'a pas abandonné cette fois-ci sa nouvelle activité, mais il a ajouté une seconde, à savoir le vol qualifié. Identifié comme membre d'une bande de malfaiteurs à Nador dont la majorité ont été mis hors d'état de nuire, Abdeslam a pris la fuite vers Marrakech. Selon les mêmes sources policières, Abdeslam a pris cette ville touristique pour centre de sa nouvelle activité louche, à savoir le vol de voitures, non pas n'importe quelle marque, mais uniquement les Mercedes et les Golf. Abdeslam procédait avec le même modus operandi que les sources policières ont qualifié de simple, pour arriver à ses fins. Il ciblait les souks où des voitures d'occasion sont vendues et achetées. Il ciblait parfois les voitures garées dans les ruelles et les boulevards qui portent un papier indiquant qu'elles sont mises en vente. De coutume, il se présentait aux vendeurs comme un bon acheteur, respectueux, qui ne s'intéresse pas à l'argent, mais au bon état du véhicule. Il examinait la voiture qu'il a choisie et marchandait avec son propriétaire. Quand ils fixaient un prix, il demandait à l'automobiliste de l'essayer. Une demande qui n'a jamais été rejetée. Il montait dans la voiture et faisait un tour. Quand il arrivait juste à côté d'un café ou un restaurant, il invitait le propriétaire de la voiture à un café ou un déjeuner. Mais, il ne lui remettait pas les clés de la voiture. Il les gardait. En faisant la commande, il donnait l'impression qu'il allait aux toilettes ou partait faire une course. Immédiatement, il allait vers la voiture, l'ouvrait, montait et démarrait à vive allure. Il revendait la voiture à un prix de misère, entre huit mille et dix mille dirhams surtout aux ferrailleurs de la ville d'Agadir. Sa dernière victime était un résident marocain en Italie qui a mis sa voiture, une Golf immatriculée à l'étranger, en vente au marché de vente de voitures d'occasion à El Brouj. La victime est arrivée à repérer Abdeslam qui lui avait volé la voiture dans la ville de Marrakech et a déposé une plainte. Rapidement, Abdeslam a été arrêté. Il a avoué ses crimes tout en précisant qu'il agissait seul, sans complice. Il a révélé aux enquêteurs sept opérations de vol de voitures perpétrées à Marrakech, Casablanca, Kelâat Sraghna, Oujda, Kenitra et Agadir. Il a avoué par ailleurs les autres crimes relatifs au trafic de drogue et de vol qualifié qu'il avait commis à Nador avant d'atterrir à Marrakech.