Biadillah avait annoncé, à l'ouverture du congrès, son intention de ne pas se porter candidat pour un deuxième mandat à la tête du PAM. Benchemass ne s'est également pas présenté pour les élections de la présidence du parti. L'opération d'élection du bureau politique du Parti authenticité et modernité (PAM) et, parmi ses membres, celle du secrétaire général du parti se déroulait à l'heure où nous mettions sous-presse. Dimanche après-midi, durant les derniers instants du congrès extraordinaire du parti qui s'est tenu du 17 au 19 février à Bouznika, le nom de Mustapha Bakkoury s'imposait de plus à la tête du Parti authenticité et modernité (PAM). Et pour cause, les principaux rivaux de M. Bakkoury ont exprimé leur intention de ne pas briguer la direction du parti du tracteur. Il est question de Mohamed Cheikh Biadillah, secrétaire général sortant et de Hakim Benchemass , actuel secrétaire général adjoint et président du groupe parlementaire à la deuxième Chambre. En effet, Mohamed Cheikh Biadillah avait annoncé, vendredi à l'ouverture du congrès extraordinaire, son intention de ne pas se porter candidat pour un deuxième mandat à la tête du PAM. Hakim Benchemass ne s'est également pas présenté pour les élections de la présidence du parti. Il a par ailleurs été élu dimanche à l'unanimité président du conseil national. Et ce après l'élection, samedi, des membres du conseil national. Ainsi le seul candidat de taille qui se distinguait pour diriger le parti était Mustapha Bakkoury. Cela n'a pas empêché un autre membre du parti venu de Safi de se présenter. Même s'il avait de faibles chances de remporter les élections. «Il s'agit d'une candidature symbolique pour qu'il n'y ait pas de candidat unique à la tête du parti», a indiqué à ALM un congressiste. Rappelons que M. Bakkoury, ancien directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), et président du directoire de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (Moroccan Agency for Solar Energy, Masen), a été parmi les premières personnalités à avoir rejoint le Mouvement de tous les démocrates (MTD), matrice idéologique du parti, créé en 2007. Il avait assisté, en tant qu'invité, au premier congrès du PAM en 2009. Par ailleurs, les travaux du congrès national extraordinaire du PAM placé sous le thème : «Pour la préservation du choix démocratique», ont connu la participation de près de 3000 congressistes. Lors de l'ouverture de ce congrès extraordinaire, M. Biadillah a relevé que le parti a choisi de tenir son congrès national, un an avant sa date initiale, suite à une décision prise par le bureau national à l'issue des dernières élections législatives. M. Biadiallah a noté que cette décision a été prise dans un contexte exceptionnel marqué par des mutations et changements successifs, en l'occurrence la crise financière et économique mondiale et l'expansion du Printemps arabe. Après avoir rappelé les résultats obtenus par le PAM dans les dernières élections, qu'il a considérées comme une grande mise en épreuve , M. Biadillah a fait valoir que le passage du PAM à l'opposition ne s'est pas fait de manière aléatoire. «Notre parti compte exercer cette nouvelle responsabilité autrement et avec une grande conscience , appelant les partis de l'opposition à coordonner leurs efforts de manière sérieuse et efficace», a-t-il souligné .