La production des agrumes au niveau du périmètre irrigué de la Moulouya est en phase ascendante. Elle ne cesse d'enregistrer des performances en production et en revenus. La production des agrumes au niveau du périmètre irrigué de la Moulouya est en phase ascendante. Elle ne cesse d'enregistrer des performances en production et en revenus. Selon les données de l'Office régional de la mise en valeur du périmètre irrigué de la Moulouya (ORMVAM), la production des agrumes pour la saison 2011/2012 peut atteindre les 258.000 tonnes. De leur côté, les exportations seront de l'ordre de 80.000t (contre 57.866 t exportées au titre de la campagne agricole 2010/2011). La clémentine qui couvre une superficie totale de 9.545 ha représente 54% du total de la production. Les autres variétés, à savoir la navel, Maroc late, nour, Washington-sanguine, l'ortanique, la salustiana, qui sont en phase de commercialisation, complètent l'offre. Les variétés de la navel et de la Maroc late occupent respectivement 5.110 ha et 452 ha. En somme, la superficie totale réservée aux agrumes au niveau de l'ORMVAM est de 17.217 ha dont 12.598 en productivité. La ventilation programmée place la province de Berkane en tête avec 14.942 ha, suivie de la province de Nador avec 2.097 ha puis celle de Taourirt avec 154 ha. Le rendement moyen par hectare oscille entre 18 et 25 t alors que le rendement potentiel varie entre 40 et 50 t/ha. Et si les exportations de la clémentine ont frôlé cette saison les 80.000 t, celles des autres variétés, qui sont en phase de commercialisation, tablent sur quelque 20.000 t d'exportation d'ici fin mars. Par ailleurs, les 16 stations de conditionnement existantes créent 400.000 journées de travail alors que les champs de production assurent 1,6 million de journées de travail. Quant aux revenus bruts annuels, ils sont de l'ordre de 500 MDH dont 300 MDH en devise. Il est à préciser que la valorisation de cette production est à l'heure de sa conversion grâce au Plan Maroc Vert. Sur les 19.000 ha qui seront prêts en 2019, il y a un programme de rajeunissement qui concerne 7.000 ha. «Nous avons entamé un programme de rajeunissement de quelque 700 ha par an pour remplacer des arbres qui ont dépassé quatre décennies. De plus, les améliorations génétiques en matière de plants peuvent contribuer à une meilleure production tout en respectant les normes de qualité et de fiabilité requises», a expliqué Abderrahmane Naili, directeur de l'ORMVAM. Et d'ajouter que «grâce aux efforts des chercheurs de l'INRA de l'Oriental, pour ce qui est de la promotion des variétés on a enregistré des progrès génétiques importants en matière de productions de plants». Et par souci d'assurer une exportation en mesure de fidéliser certains marchés internationaux, la clémentine de Berkane a été labellisée IGP (indication géographique protégée). Une labellisation qui prend en considération tout le processus de production, de récolte et de conditionnement. Cela a permis l'exportation de quelque 4.000t pour la saison en cours. C'est une valeur ajoutée et les agriculteurs espèrent réussir ce challenge. L'enjeu est de taille car c'est carrément 1 DH de gain en plus pour chaque kilogramme. C'est en même temps une labellisation qui respecte des critères de sélection et qui s'engage à préserver la biodiversité requise. La finalité étant d'assurer une promotion commerciale percutante sur les marchés locaux et internationaux. D'ailleurs, les agrumes de Berkane sont de plus en plus convoités par les marchés européens, russe, canadien ainsi que ceux de plusieurs pays arabes.