Réunis à Rabat, des représentants de la zone Mena ont affirmé leur conviction que les sources d'énergies nouvelles sont nécessaires pour faire tourner la machine économique. Les experts internationaux en énergie de substitution aux hydrocarbures sont formels: le renouvelable est un transfrontalier. Ses méthodes de production ne s'accommodent pas des espaces clos sans que cela n'invalide son rendu. Réunis à Rabat à l'initiative de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), des représentants de la zone Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord) ont dit leur conviction que les sources d'énergies nouvelles sont nécessaires pour faire tourner la machine économique dans la perspective de l'épuisement proche des gisements de pétrole et que, de surcroît, il faut vite entreprendre en commun dans ce domaine. Ils ont donc conseillé «de renforcer la coopération et de la placer dans une logique d'intégration régionale». Partant du constat établi par une étude commandée par le bureau de la CEA relevant que d'importantes initiatives propres à chaque pays ont été engagées dans le solaire et l'éolien, la réunion a néanmoins appelé à conforter cette situation par la coopération et l'échange d'expériences dans le cadre de partenariats euro-méditerranéens. Parmi les exemples de réalisation cités: le programme tunisien de financement intitulé «Prosol» qui offre un cadre incitatif à l'investissement par le biais de subventions et de prêts à taux préférentiels. Les experts ont également évoqué l'expérience marocaine qu'ils ont qualifiée d'innovante avec la création en 2010 d'un fonds d'investissement des énergies renouvelables. «Ce qui a permis le lancement de grands chantiers tels que celui de la centrale hybride à cycle combiné d'Ain Béni Mathar et le champ solaire d'Ouarzazate». Au vu de ces initiatives isolées, la réunion, tout en saluant la pertinence, a appelé à mettre «en réseau l'ensemble des centres de recherche qui existent dans la région pour une meilleure synergie et une capitalisation sur les expériences réussies». Les experts ont également recommandé de renforcer l'intégration régionale en matière de formation, de transfert de technologie et de financement. A cet effet, une consultation sera lancée prochainement sur les mécanismes innovants de financement des énergies renouvelables et une communauté de pratique sera également mise en place. La réunion a conclu à la nécessité de mettre en place un marché régional intégré, d'harmoniser les normes et les standards pratiqués dans la région et d'adapter les installations industrielles et les équipements aux conditions spécifiques locales, afin de leur garantir un meilleur rendement et une plus grande plus-value à l'exportation.