La baisse enregistrée au niveau de la production oléicole a directement impacté les prix de vente. La production oléicole au niveau de la zone gérée par l'Office régional de la mise en valeur agricole de la Moulouya (ORMVAM) a enregistré une baisse significative au cours de la campagne agricole 2010/2011. De 116.000 tonnes d'olives récoltées en 2010 elle n'a pu dépasser les 75.500 au cours de cette saison (14.000 en bour et 61.000 en irrigué). Des facteurs naturels, climatiques et de cueillette en sont la cause. La superficie totale couverte par l'olivier est de l'ordre de 76.400 ha dont 43.200 en bour et 33.200 en irrigué. Alors que la superficie productive est de l'ordre de 56.000 ha avec une densité de plantation qui oscille entre 10 à 150 en bour et 200 à 250 en irrigué. Quant au rendement prévisionnel par hectare, il est de l'ordre de 2,6 t/ha. Ce qui n'a pas été le cas cette saison puisque la production n'a pas dépassé 1,35 t/ha. Pour ce qui est de la trituration des olives, la région orientale compte 572 unités dont 87 modernes et 487 «maâsra» avec une capacité de trituration qui avoisine les 64.300 t/an. Pour ce qui est de la quantité d'huile extraite, elle a atteint les 22.140 t selon la division de développement des filières agricoles de l'ORMVAM. La baisse enregistrée au niveau de la production a directement impacté les prix de vente. Ainsi l'olive de conserve verte est vendue entre 5 à 7 DH/kg, l'olive de conserve noire de 5 à 7,5 DH/kg, l'olive de trituration de 4 à 6 DH/kg et l'huile d'olive de 20 à 60 DH/l. Ceci dit, la filière oléicole occupe une place importante dans le Plan Maroc Vert au niveau de l'Oriental qui est la quatrième région productive de cette denrée sur le plan national. La moitié des terres plantées appartiennent à des petits agriculteurs. Ce qui entrave l'évolution du secteur pour ce qui est de sa valorisation. «C'est dans ce cadre que s'inscrivent les efforts du ministère de l'agriculture pour pallier ces handicaps et booster ce secteur promoteur», explique Abderrahmane Naili, directeur régional de l'Agriculture de l'Oriental, et d'ajouter: «Nous avons entamé un programme de plantation de 40.000 oliviers, étalé sur dix ans. Et ce sont des programmes qui se réalisent dans de bonnes conditions, notamment au niveau des cercles de Tafarssit et Azlaf dans la province de Driouch». Précisons par ailleurs que c'est le ministère de l'agriculture qui prend en charge la totalité des frais, à savoir les travaux du sol, la plantation d'oliviers, l'irrigation ainsi que l'entretien durant deux ans, avec ce que cet intérêt engendre comme accompagnement de mise à niveau. Des frais de valorisation qui oscillent entre 7.000 et 10.000 DH/ha. Le ministère prend aussi en charge l'achat de l'unité de trituration et encadre tout en assurant une assistance technique afin que le producteur réussisse la valorisation de sa production. Désormais c'est l'agriculteur qui commercialise sa production au lieu de passer par des intermédiaires. De surcroît, il peut gagner entre 6.000 et 7.000 DH/ha. Ce qui n'était pas le cas auparavant. Pour produire une huile de qualité et faciliter sa commercialisation, les départements agricoles ont procédé au remplacement des anciennes plantations par de nouvelles avec le choix des variétés Menara et Haouzia qui se caractérisent par une faible alternance et une bonne qualité productive de l'huile.