C'est déjà la fin de l'année. Une période où se mélangent fêtes et vacances, l'occasion pour nous de revenir sur un sujet qui chez certains commence à devenir tabou, bien que ce soit un droit et une nécessité. Pour d'évidentes raisons, les négociations sur les congés annuels interviennent rarement dans les entretiens d'embauche. Chez les nouveaux et jeunes employés, elles sont pratiquement inexistantes. La majorité des jeunes actifs interrogés sur la question attestent de la délicatesse du sujet. Notamment pour les nouveaux arrivants. Toutefois, l'euphorie de l'embauche dissipée, et après plusieurs mois de travail, le corps et l'esprit commencent à réclamer leur dû le plus légitime, à savoir : du Repos. Pour récupérer et recharger ses batteries, les congés sont tout bonnement indispensables et permettent aux «Ressources» de se ressourcer. Le manque de repos impactant gravement le psychique et le physique de l'individu quel qu'il soit, la productivité et l'efficacité s'en trouvent fatalement altérées. La législation marocaine du travail est plutôt claire à ce sujet. Selon le nouveau Code de travail, la durée du congé est calculée à hauteur d'un jour et demi par mois de travail effectif. Ce qui porte à neuf jours la durée du congé payé après six mois de travail, et à dix-huit jours après douze mois. Aussi, le salarié peut bénéficier d'une durée conventionnelle plus favorable en vertu du contrat de travail, de convention collective, du règlement intérieur ou de l'usage. Toujours selon la même source, la durée du congé annuel est augmentée à raison d'un jour et demi ouvrable par période entière, continue ou non, de 5 années de services. Sans que cette augmentation puisse porter la durée totale du congé à plus de 30 jours de travail effectif. Au final, la législation marocaine garantit au salarié un minimum de 18 jours de congé annuel payés. Pour un maximum de 30 jours. Cela dit sur le terrain, c'est une autre paire de manches. Et bien qu'ils existent des patrons corrects, dans certains cas, demander un congé équivaut à demander une augmentation. Certains salariés hésitent même à le faire, de peur qu'ils ne perdent leur emploi, et préfèrent passer par d'autres moyens moins consciencieux. Selon un avocat du barreau de Casablanca (préférant garder l'anonymat conformément au règlement intérieur du barreau), en cas de refus, sans justification valable, de la demande de congé, le salarié se doit d'en aviser aussitôt l'inspection du travail (la prochaine étape étant la justice). Certes, l'employeur pourrait mal réagir à la procédure, mais sachez tout de même que le licenciement dans ce cas est considéré comme abusif et passible d'action en justice pour demander réparation du préjudice.