En approuvant, dimanche, à l'unanimité le principe de participer au prochain gouvernement, le conseil national du parti de l'Istiqlal (PI) en a aussi présenté les conditions. «Notre accord pour la participation n'est pas un chèque en blanc. En approuvant, dimanche, à l'unanimité le principe de participer au prochain gouvernement, le conseil national du parti de l'Istiqlal (PI) en a aussi présenté les conditions. «Notre accord pour la participation n'est pas un chèque en blanc, mais repose sur un certain nombre de conditions, parmi lesquelles : que l'Istiqlal préside le Parlement et qu'il bénéficie de postes ministériels importants qualitativement et quantitativement à la hauteur de du poids historique du parti, son ancrage populaire et son classement en 2ème place lors de ce scrutin», a indiqué à ALM Rachid Afilal, membre du bureau exécutif du PI. Outre ces conditions, les responsables de l'Istiqlal exigent aussi, avant toute participation au gouvernement Benkirane, de connaître quelles seront la part et la nature de la participation effective au gouvernement de chaque parti de la coalition gouvernementale, a souligné M. Afilal. Notons que le conseil national a confié à Abbas El Fassi, secrétaire général du parti, la mission de négocier les conditions de cette participation au gouvernement. Le débat lors de la session extraordinaire du conseil national du parti a aussi abordé les perspectives de la Koutla influencée négativement par le choix de l'USFP pour l'opposition. «Aujourd'hui encore, les réformes et avancées insufflées par la Koutla depuis les années 90 ont plus que jamais raison d'être poursuivies dans le cadre de nouvelles alliances éventuelles», a indiqué à ALM Mohamed Ansari, membre du bureau exécutif du PI. Pour sa part M. Afilal a déclaré : «Nous regrettons que l'USFP ait renoncé à la participation au gouvernement. Il avait le choix entre l'intérêt général ou son propre intérêt. Il a choisi cette deuxième option, aux dépens de la Nation et de ces alliés de la Koutla, alors que l'étape actuelle exige la mobilisation de tous, une homogénéité et une efficacité gouvernementales». Par ailleurs, la décision de l'Istiqlal qui a été prise lors de la session extraordinaire du conseil national du parti avait déjà été approuvée par le comité exécutif du parti. Une participation au gouvernement de Benkirane motivée, selon les responsables du parti, par «l'intérêt suprême de la Nation». «Le parti de l'Istiqlal a toujours été présent dans les étapes essentielles et historiques du pays, il ne peut aujourd'hui être absent étant donné l'importance extrême de la prochaine étape impliquant l'avenir du pays. L'Istiqlal est tenu de jouer un rôle important dans la mise en œuvre optimale de la Constitution et la réussite des chantiers et les défis que va assumer le prochain gouvernement», a souligné M. Ansari. Ainsi avec cette décision du conseil national de l'Istiqlal, le nombre de partis politiques ayant accepté de participer au gouvernement de Benkirane s'élève à quatre formations, à savoir le MP, le PPS, le PI en plus du PJD. Lors du scrutin du 25 novembre, le parti de l'Istiqlal a remporté 60 sièges, occupant ainsi la deuxième place après le PJD.