Ce dimanche, le conseil national de l'Istiqlal tiendra une session extraordinaire pour bénir la participation au gouvernement Benkirane. Une simple formalité. Le comité exécutif de l'Istiqlal poursuit ses réunions sur sa participation au cabinet Benkirane. Le sujet était au cœur de la rencontre tenue dans la soirée du mercredi. « Nous avons décidé, à l'unanimité, de mandater Abbas El Fassi pour mener la seconde phase des négociations avec le chef de gouvernement désigné », nous confie Taoufiq Hjira. Le prochain rendez-vous entre le secrétaire général de la Balance et Benkirane devrait avoir lieu en début de semaine prochaine. Aucune surprise En attendant, le Conseil national du PI tiendra une session extraordinaire, ce dimanche 10 décembre, au cours de laquelle les membres du parlement de ce parti auront à bénir la décision du comité exécutif d'intégrer l'équipe Benkirane. Là-dessus, aucune surprise. En revanche, c'est du côté des portefeuilles ministériels qu'aurait demandés l'Istiqlal que le suspense persiste. « Jusqu'à présent, rien n'est officiel ! Il y a des rumeurs publiées dans la presse, sans aucun fondement, attribuant à notre parti les ministères de l'Enseignement, le Commerce ou encore les Affaire étrangères », explique Hjira, ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat. à la question de savoir si l'Istiqlal a opposé son veto à une éventuelle participation de l'Union constitutionnelle au cabinet Benkirane, Taoufiq Hjira répond par la négative, précisant au passage que ce point n'avait pas été « examiné mercredi, au cours de la réunion du comité exécutif ». Ne pas contrarier ses alliés En dépit de ces déclarations, il n'y a pas de fumée sans feu. Sous couvert d'anonymat, des sources au PJD nous confient que Benkirane ne compte nullement contrarier ses alliés de l'Istiqlal au sujet de la participation de l'UC à son gouvernement. La preuve, son rendez-vous avec les amis de Mohamed Labied est prévu lundi prochain, sauf changement de dernière minute. Ce qui laisse largement le temps au secrétaire général du PJD de connaître la position officielle du PPS — suspendue à la réunion, ce samedi, de son comité central — et de sonder davantage la solidité des réticences du PI à l'égard de l'UC.