Cette exposition collective de cinq jours présente des produits de l'artisanat marocain avec des motifs berbères et originaux réalisés par environ 200 femmes artisanes berbères du Haut Atlas. Cette exposition collective de cinq jours présente des produits de l'artisanat marocain avec des motifs berbères et originaux réalisés par environ 200 femmes artisanes berbères du Haut Atlas. Organisé par l'Institut Cervantès de Tanger, l'hôtel El Minzah ainsi que plusieurs bénévoles, cet événement est dédié à la mémoire du jeune reporter-photographe franco-allemand Lucas Dolega, décédé suite à un tir de grenade lacrymogène alors qu'il couvrait la révolution du jasmin en Tunisie. Travaillant dans des conditions matérielles et climatiques très difficiles, ces femmes artisanes berbères ont réussi, grâce à leur courage et leur production artisanale, à faire connaître leur petit village du Haut Atlas de quelque 1.400 habitants, situé à proximité des deux villes de Ouarzazate et Marrakech. Cette exposition collective, organisée plusieurs fois depuis 1992 à Tanger, grâce à un groupe de bénévoles et sympathisants, vise à soutenir ces coopérantes, dont la majorité sont chefs de famille, à écouler leurs marchandises. «Ces femmes, dignes et fières, accomplissent un travail merveilleux, dans des conditions matérielles et climatiques très dures. En hiver, il neige dans leur village et la sécheresse y sévit en été. Elles ont besoin de notre soutien pour les aider à affronter la vie», selon les organisateurs. Destiné aux femmes rurales d'Agouim, l'ancien atelier de tissage, de broderie et de couture, créé dans les années 70 dans ce petit village berbère par des sœurs franciscaines, se transforme, en 1994, en une coopérative portant le nom d'Agouim et dont sont originaires les 200 membres. Cette coopérative compte deux formatrices chargées d'apprendre aux adhérentes l'art des tapis et kilims (tapis tissés) ainsi que les broderies traditionnelles. Une fois formées à l'atelier coopératif, les femmes travaillent généralement chez elles. Ce qui leur permet d'aider leurs maris dans les champs et s'occuper des travaux domestiques et de l'éducation de leurs enfants. La coopérative féminine fabrique des tapis noués, des kilims, des coussins et des sacs à main tissés. Ces articles sont fabriqués avec de la laine sur une trame en coton et portent des motifs spécifiquement berbères. Les artisanes ont réussi avec le temps à diversifier leur production en réalisant différents genres de broderie traditionnelle dont le «Point de Fès».