Selon les chiffres provisoires, le PJD a remporté 80 sièges contre seulement 46 en 2007. Il arrive ainsi largement en tête en se frayant un chemin vers le tant convoité poste de chef de gouvernement. Certains reculent et d'autres avancent. La donne a beaucoup changé pour les 31 partis politiques en lice pour le scrutin législatif du 25 novembre. En effet, selon les résultats provisoires portant sur 288 des 305 sièges pour le compte des circonscriptions locales au titre des élections législatives 2011 tels qu'annoncés par Taib Cherkaoui, ministre de l'intérieur, lors d'un point de presse tenu samedi 26 novembre, à Rabat, bien des surprises ont été révélées. Le PJD a remporté 80 sièges contre seulement 46 en 2007 (Voir tableau ci-dessous). Il arrive ainsi largement en tête se frayant un chemin vers le tant convoité poste de chef de gouvernement. Par contre, l'Istiqlal arrive en seconde position avec 45 sièges reculant de 13,4% par rapport à 2007. Pour sa part, le RNI qui vient en 3ème position fait exception ne perdant qu'un seul siège, selon les chiffres provisoires. Autre exception, le PAM, qui n'existait pas en 2007, a arraché 33 sièges pour ses premières législatives. La chute de nombre de sièges a, par ailleurs, été une règle générale sauf pour le Parti de l'action, le Parti unité et démocratie et le Parti de la liberté et de la justice sociale qui ont cette année remporté un siège chacun contre aucun en 2007. Sur un autre volet, le principal chiffre à retenir à l'annonce des résultats des législatives 2011 est le taux de participation qui a atteint les 45,40%. Bien qu'annoncé en chiffre provisoire, ce taux reflète la maturité politique des électeurs et l'importance des réformes politiques et constitutionnelles engagées sur la voie du renforcement du processus démocratique au Maroc. En effet, le taux de participation en 2007 n'avait pas dépassé les 37%. Dans ce sens, Abbas El Fassi, chef de gouvernement, a déclaré que les résultats provisoires du scrutin du 25 novembre sont conformes à la nature des choses et consacrent le principe de l'alternance au pouvoir en ouvrant la voie à l'opposition pour mener le prochain gouvernement. En chiffres, ce sont 31 partis en lice pour le scrutin législatif du 25 novembre qui ont présenté 1546 listes comprenant 5392 candidates et candidats dans les différentes circonscriptions locales, outre les 19 listes de la circonscription nationale, a indiqué M. Cherkaoui, dans son point de presse. Il a, également, relevé la présence remarquable des jeunes parmi les candidats sur les listes locales, précisant que 51% des candidats sont âgés de moins de 45 ans et que 20% sont âgés de moins de 35 ans. Au niveau des listes de la circonscription nationale, 76% des candidates et candidats sont âgés de moins de 45 ans, a-t-il ajouté, précisant que 484 candidates soit 9% se sont présentées sur les listes locales, dont 64 ont été mandataires de liste représentant différentes formations politiques.