Un mouvement d'indignation de la part des architectes a vu le jour suite à la dernière réunion élective du bureau de leur ordre national, tenue le 12 novembre 2011. Un mouvement d'indignation de la part des architectes a vu le jour suite à la dernière réunion élective du bureau de leur ordre national, tenue le 12 novembre 2011. Durant cette session, Jamal Lakhnati a été nommé à la tête de l'ordre, succédant ainsi à Omar Farkhani. Après quelques jours de son élection, les voix de dénonciation continuent de résonner. Quatre architectes du secteur privé, proclamés élus, ont réclamé la non-tenue de cette réunion. Il s'agit de Rachid Bouqartacha, Jouad Guennouni, Youssef Melehi et Selma Zerhouni réconfortés par une douzaine d'associations de professionnels. Et pour cause : «le manque de transparence». Pour avoir plus de précision dans ce dossier, ALM a contacté le nouveau président mais il est resté injoignable. Pour sa part, Selma Zerhouni, l'une des membres ayant contesté les élections de l'ordre, souligne que «la réunion de constitution du bureau n'était qu'une simple formalité de désignation et non un vote démocratique. Des réunions préalables ont eu lieu pour des arrangements directs. Ceci est d'autant plus vrai qu'après le retrait des quatre élus, il y a eu le plébiscite d'un unique et seul candidat par poste». Et de poursuivre que «le problème réside dans le fait de nommer un bureau avant de connaître l'issue de ses recours et plaintes. Ceci est contestable, voire illégal». Les points soulevés par les plaignants sont donc d'ordre juridique soulignant un dysfonctionnement susceptible de porter préjudice au travail des instances représentatives des architectes. Ainsi, une plainte a été déposée auprès du tribunal administratif, dont l'audience aura lieu le 30 novembre. Le conseil national, dont le mandat est de trois années, ne pourra être fédérateur qu'à condition d'assainir certains points. «La commission des recours a fait deux rapports, mais nous retiendrons quelques recommandations principales. A savoir la validation de bulletins de vote qui avaient été annulés, la prévision d'un nombre de sièges représentant la catégorie des architectes exerçant comme salariés conformément à l'article 39 de la loi 16/89 ainsi que le respect de l'arrêté fixant le nombre de sièges. Ce dernier n'a pas été visé par le Secrétariat général du gouvernement malgré la notification à l'adresse de la commission des élections», précise Mme Zerhouni. Quant à l'évaluation des actions passées de l'ordre national des architectes, les plaignants mettent en relief un bilan «mitigé et négatif quant à l'exercice de la profession sur le terrain», concluant que nombreux sont ceux qui réclament une meilleure régulation du marché, l'intégration des jeunes, la transparence vis-à-vis des lancements de concours faits par l'administration.