Les progrès enregistrés au niveau de la répartition et de l'aménagement général du temps de parole n'ont pas été accompagnés par une répartition meilleure au niveau des genres et des tranches d'âge. L'esprit de la Constitution du 1er juillet a dominé de bout en bout la conférence de presse donnée par le président de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA), mardi à Rabat, pour faire le point de l'accompagnement médiatique de la campagne électorale. A la différence de ce qu'il en a été en 2009, Ahmed Ghazali a plus mis l'accent sur le référentiel constitutionnel, législatif et règlementaire qui régit le pluralisme politique dans les médias qu'il ne s'est attaché à en dévoiler les applications statistiques. L'objectif a été de garantir à tous les partis politiques le droit d'accès à l'expression, comme le stipule la Constitution, a-t-il souvent répété. Ce qui, a-t-il ajouté, l'a conduite à établir des grilles garantissant à tous les partis politiques des temps d'antenne et de parole, réguliers et équitables, ainsi que des conditions de programmation comparables. A l'annonce de ce principe d'égalité, Ghazali a pris le soin de préciser que même les partis politiques qui prônent le boycott bénéficient de ces temps d'antenne. Il a également déclaré que la garantie d'accès se traduit par un accès minimum égalitaire dans le volume horaire global consacré à l'actualité électorale tandis que le tiers qui reste est réparti en fonction du niveau de la représentativité parlementaire. Si donc, a-t-il dit, 35% de l'horaire est réparti égalitairement entre 8 partis disposant d'un groupe parlementaire (catégorie 1), un même pourcentage est réparti égalitairement entre 11 partis représentés au Parlement (catégorie 2) et 30% sont répartis tout aussi égalitairement entre seize partis non représentés (catégorie 3). Le président de la HACA qui a déclaré que l'opération d'accompagnement de la consultation électorale se scinde en une précampagne qui a duré du 12 octobre au 11 novembre et la campagne proprement dite qui prend fin la veille du scrutin, a précisé que la phase échue a donné lieu à 273 programmes télévisuels dont 148 journaux télévisés et 125 magazines et émissions de débats. Ce qui, a-t-il ajouté, donne 161 heures d'émissions télévisées. Dans la même période, les radios ont diffusé 837 programmes consacrés aux élections lors de la précampagne. Ces programmes radiophoniques comptaient 442 journaux et 395 magazines pour un volume total de 316 heures de diffusion. Ahmed Ghazali a néanmoins noté que les progrès enregistrés au niveau de la répartition et de l'aménagement général du temps de parole n'ont pas été accompagnés par une répartition meilleure au niveau des genres et des tranches d'âge. Seulement un peu plus de 8% des femmes et environ 6% des jeunes ont usé de leur droit à la parole dans le cadre de la précampagne.