Le programme de construction des routes rurales est sommé d'aller plus vite en besogne. Pressé par la régionalisation, il doit être terminé en 2012. Le séminaire sur le 2ème Programme national des routes rurales qui a fait lundi à Rabat le point sur l'avancement des voies de communication dans les campagnes, sur leur impact et sur les perspectives que leur tracé offrira au désenclavement des routes rurales s'est placé d'entrée sur la voie du développement rural et de la régionalisation. En en ouvrant les travaux en présence d'une assistance où se comptaient par dizaines d'experts marocains et étrangers, le ministre de l'équipement et du transport n'a pas manqué de souligner l'importance qu'il y a à évaluer la situation dans un domaine qui n'est pas moins important que le programme autoroutier. «Aussi modestes qu'elles puissent paraître, les routes rurales n'ont pas le moindre impact sur le développement économique et social à qui elles ouvrent la voie dans des zones qui en ont non seulement besoin, mais encore dont la mise à niveau détermine pour une grande part la nature et l'efficacité du développement économique en général», a-t-il déclaré en substance. Après avoir souligné l'importance du réseau routier rural, Abdelkrim Ghellab a également affirmé l'urgence qu'il y a à en boucler la boucle dans le délai imparti de l'année 2012. La proximité de cette échéance n'a cependant pas semblé poser problème aux nombreux experts qui ont assisté au séminaire. Encore que le niveau du maillage routier diffère grandement d'une région à l'autre, ils s'accordent à dire qu'il est dans l'ensemble réalisé à 50% et que le terminer en quinze mois (9 si on exclut les saisons pluvieuses) est faisable avec les moyens techniques offerts sur le marché. Pour expliquer ce recentrage compressé, beaucoup de commentateurs évoquent la régionalisation avancée. De fait, ils n'étaient pas rares parmi l'assistance les élus locaux qui non seulement ont manifesté le plus grand intérêt en suivant les exposés faits dans le cadre du séminaire, mais encore qui y ont participé activement. Cet intérêt était d'autant plus patent qu'outre des experts, des bailleurs de fonds et des représentants d'agences de développement, beaucoup de décideurs publics et privés étaient présents dans la salle. Dans certaines régions en effet, l'enclavement est le problème qui limite le plus les perspectives d'avenir. Le but du PNRR2, programme qui a vu le jour en 2005, est de permettre le désenclavement des zones isolées. Pour le ministère, ce programme est donc une composante essentielle de sa politique des grands chantiers en ce qu'il vise la réalisation de 15.500 kilomètres de routes. Dans le lot, 9730 km de voies à construire et 5820 km à réhabiliter. En bout de piste, en 2012 suivant le ministre, une desserte rurale portée aux 4/5ème de ses possibilités techniques. Commencée sur le constat de ce qui a été réalisé et ce qui reste à faire en routes rurales, le séminaire s'est terminé sur l'évaluation de l'impact socio-économique du projet après avoir traité de son financement.