* L'état d'avancement du Programme national des routes rurales est jugé satisfaisant par les responsables du projet. * En 2006, 2.000 km sont programmés pour désenclaver les zones qui n'ont pas encore bénéficié des travaux d'infrastructures qui concernent 300.000 habitants. Cest Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et des transports, qui a révélé l'état d'avancement des réalisations du programme national des routes rurales devant les parlementaires marocains. La question concernait plus précisément la région du Souss où des villes comme Azilal et Ouarzazate restent enclavées durant toute la saison hivernale. C'est dire que c'est durant cette période de l'année que les travaux devraient commencer pour éviter que ces zones touristiques, très prisées, soient enclavées à la fin de cette année 2006. Karim Ghellab a insisté sur le fait que «le désenclavement des régions demeure la grande préoccupation du gouvernement». Il a rappelé à ce sujet que ce paramètre guide toujours l'action gouvernementale en matière de routes rurales, dont la date de clôture effective des travaux tracés dans le cadre de ce programme est prévue pour le mois de juin 2015. «Jusqu'à présent, a révélé le ministre de l'Equipement et des transports, plus de 50% des travaux ont été réalisés avec une moyenne de 1.500 km par an». Pour la région de Tadla-Azilal, «une tranche de 104 km a été réalisée dans le cadre du premier programme national, alors que 915 km sont prévus pour désenclaver cette région» dont le taux d'isolement est jugé parmi les plus élevés du Maroc avec 90%. Il faut remarquer que 3 millions d'habitants ruraux sont concernés par le programme national, avec «une moyenne de 300.000 habitants désenclavés chaque année». Karim Ghellab paraît également optimiste quant au respect des délais déjà prescrits pour le parachèvement des travaux engagés. «En 2006, 2.000 km sont programmées pour désenclaver les zones qui n'ont pas encore bénéficié des travaux d'infrastructures», a-t-il assuré. D'un autre point de vue, si la programmation des opérations d'aménagement intégré des routes rurales est source de satisfaction de la part des responsables, la dégradation des routes rurales constitue encore le talon d'Achille de ce projet. Des partenariats devraient en effet voir le jour avec les communes rurales concernées qui ne disposent pas de ressources financières pour maintenir à un rythme acceptable le niveau d'entretien des routes rurales. C'est la seule manière qui s'offre actuellement pour réduire les difficultés en matière de financement ou de réalisation des objectifs arrêtés. Les solutions basées sur les ressources locales ont déjà montré leurs limites, surtout que les routes rurales à faible trafic ont du mal à refléter les besoins locaux spécifiques. D'une manière générale, le paramètre du «désenclavement» reste encore flou dans l'esprit des populations concernées qui croient, à tort ou à raison, que le programme lancé en 2005 n'arrive pas encore à concrétiser ses objectifs. Il faut remarquer que la Banque mondiale avait accordé 60.000 $ en mai 2005 pour réaliser le deuxième programme national des routes rurales afin d'assurer l'accès aux routes à 80% de la population des campagnes d'ici 2015. Ceci pour faciliter l'accès pendant toute l'année aux services administratifs et sociaux. Actuellement, le réseau routier semble faire face à des défis relatifs à son extension et surtout à son entretien. Faut-il rappeler que le premier Programme national de désenclavement rural a eu un impact direct sur le taux de scolarisation des ruraux qui a triplé ainsi que sur les prix de certaines marchandises de base qui ont été réduits de 50%.