Le PPS et le PSD sont déterminés à unifier leurs forces pour attaquer les prochaines élections, mais sans l'USFP leur démarche reste inachevée. A la formule de Abderrahman Youssoufi qui dit que les positions d'aujourd'hui, déterminent les alliances de demain, le secrétaire général du PPS réplique que ce sont les alliances d'aujourd'hui qui détermineront le paysage politique de demain. Sans trop verser dans la polémique, le PPS réitère son offre à l'USFP, une offre qui consiste à voir cette formation parrainer la coalition de la gauche modérée. Mais, pour le parti du Premier ministre, cette action est renvoyée aux calendes grecques. A peine sortie d'une bataille de courants, la formation de Me Youssoufi ne veut en aucun cas s'impliquer dans une nouvelle expérience de cohabitation politique. Cela dit, le Comité central du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a approuvé dimanche à l'unanimité, lors de sa quatrième session, la création d'une structure fédérale avec le Parti socialiste démocratique (PSD) dénommée « l'Alliance socialiste ». La création de ce projet sera annoncée officiellement "dans les prochains jours", a précisé le Secrétaire général du PPS, Ismail Alaoui. Ce projet est une initiative « ouverte à toutes les composantes de la gauche démocratique socialiste qui partagent avec nous la même orientation moderniste et progressiste », a souligné M. Alaoui qui a présenté à cette occasion le rapport du secrétariat général de son parti sur les défis de la situation politique actuelle et les exigences organisationnelles. La situation mondiale interpelle le PPS à se mobiliser davantage pour la préservation des acquis institutionnels et politiques et à oeuvrer pour la consécration de la cohésion nationale, a ajouté M. Alaoui, estimant que les prochaines élections constituent une étape décisive pour le Maroc, du fait que ces consultations seront les premières que le gouvernement d'alternance consensuelle est appelé à superviser. Des élections transparentes ne sont pas un but en soit mais un moyen indispensable pour que les forces démocratiques puissent disposer d'une majorité confortable à même de leur permettre de disposer d'une légitimité issue des urnes, d'assurer un,e meilleure gestion de la chose publique et de réaliser plus d'acquis dans la marche démocratique et du développement socio-économique, a poursuivi M. Alaoui. Dans ce cadre, il a estimé nécessaire d'abandonner le mode de scrutin adopté lors des précédentes opérations électorales, se prononçant en faveur du mode de scrutin par liste qui constitue une exigence de tous les partis de la majorité au gouvernement, réitérant « le soutien inconditionnel » de sa formation à la représentativité politique de la femme dans ces élections. M. Alaoui a également décliné les grandes lignes du projet électoral du PPS, expliquant que celui-ci ambitionne de promouvoir les conditions morale et culturelle du citoyen marocain et d'améliorer sa situation matérielle. Il a en outre estimé qu'il était temps de mettre fin à la situation d'effritement et de dislocation qui caractérise le paysage partisan marocain dans toutes ses composantes, appelant à l'unification de la gauche pour permettre au royaume de « se doter d'un outil de militantisme clair ».