Le PPS critique la position «ambiguë» de deux composantes de la majorité parlementaire. Le RNI et le MP remettent les pendules à l'heure. Le PPS tire à nouveau sur l'alliance des quatre partis libéraux, avec cette fois-ci en première ligne de mire le RNI et le MP alliés du PAM et de UC. Dans un communiqué portant sur la réunion, mardi 6 septembre, du cabinet politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS), ce dernier s'est dit étonné de la position de deux composantes de la majorité qui, en connivence avec deux autres partis de l'opposition, avaient présenté des amendements conjoints à des projets du gouvernement. «Le PPS met en garde contre les implications de ce genre de pratiques, qui renvoient une image négative de l'action partisane et portent atteinte à sa crédibilité», lit-on dans ce communiqué où sont suggérés mais pas expressément cités les deux partis critiqués. «Le PPS réitère son engagement politique et moral envers la majorité parlementaire actuelle, exprimant son étonnement de la position ambiguë de deux composantes de la majorité qui se comportent, tantôt comme membre de la majorité, tantôt comme un allié d'une coalition de quatre partis», souligne le document du cabinet politique du PPS. Ouadia Benabdellah, représentant du Groupe du Rassemblement constitutionnel unifié au sein de la commission de l'intérieur, de la décentralisation et des infrastructures, chargé du vote et de l'amendement électoral, explique le contexte. «Lors de la discussion des projets de lois, les partis formant le pôle libéral ont coordonné leur action, et présenté leur note, observations et amendement conjointement. L'on se devait d'assurer un minimum de coordination entre nos partis libéraux et ce au respect de nos convictions communes et de celles des citoyens que nous représentons». Selon Ouadia Benabdellah, cette coordination entre ces quatre partis s'inscrit également dans un contexte particulier où le ministère cherchait un accord unanime et un consensus entre l'ensemble des partis pour l'élaboration de textes qui concernent l'avenir de ce pays, le bon déroulement des élections. Même son de cloche chez le MP. «Le MP a participé au consensus sur les lois électorales», souligne Mohand Laenser, secrétaire général du MP, dans une déclaration à ALM. Et d'ajouter : «Je ne vois aucune ambiguïté dans la position du MP vis-à-vis du gouvernement. Je trouve que notre parti n'est pas concerné par ce communiqué. Honnêtement, je ne sais pas sur quoi le PPS se base pour dire que notre position est ambiguë. Le communiqué ne donne aucun indice». Rappelons qu'il ne s'agit pas de la première sortie médiatique où le PPS tire sur la coalition des quatre partis, en l'occurrence le MP , le RNI, le PAM et l'UC. «Le chantier de l'édification démocratique est la responsabilité de tous. Il est temps pour les démocrates d'unir leurs voix, surtout après l'émergence de cette alliance», avait noté le patron du PPS en marge d'une rencontre-débat à Casablanca, mettant l'accent sur l'attachement indéfectible du PPS à l'alliance de la Koutla.