Le patron du PPS estime que la Koutla est la seule capable de présenter une réelle alternative et non pas l'alliance RNI-UC-PAM-MP. En prévision des prochaines élections législatives, la guerre entre les alliances politiques a déjà commencé. L'annonce récente du raprochement entre le RNI, le PAM, l'UC et le MP, des partis de la Koutla, n'a pas laissé indifférents les membres de la Koutla. Et le PPS a été le premier à sortir de sa réserve. En marge d'une rencontre-débat oragnisée par le PPS à Casablanca, jeudi 18 août, son premier secrétaire, Nabil Benabdellah, n'a pas été tendre avec les quatre partis en mettant en doute leur capacité à présenter une réelle alternative à la situation actuelle. «Le chantier de l'édification démocratique responsabilité de tous. Il est temps pour les démocrates d'unir leurs voix, surtout après l'émergence de cette alliance», a noté le patron du PPS. M. Benabdellah a mis l'accent, dans ce sens, sur l'attachement indéfectible du PPS à l'alliance de la Koutla. «La Koutla démocratique est actuellement la force susceptible d'être un pilier du changement et de la réforme au Maroc. Nous n'avons pas d'autres choix», a-t-il affirmé. «Le PPS agit actuellement, afin que les composantes de la Koutla forment l'épine dorsale du changement et de la réforme escomptées après l'adoption de la nouvelle Constitution», a fait observer M. Benabdellah, relevant «l'incapacité de l'alliance PAM-RNI-MP-UC d'assumer ce rôle». Les récents contacts avec les partis de la Koutla, qui sont avancés, «nous rendent optimistes et notre espoir est de réunifier la Koutla tout en renouvelant ses orientations», a-t-il assuré, soulignant que le PPS devait tenir des réunions jeudi et samedi derniers avec les dirigeants de l'USFP et l'Istiqlal afin d'approfondir le débat à propos des mesures à même d'assurer la relance de la Koutla. M. Benabdellah a par ailleurs mis l'accent sur la nécessité de rompre avec les pratiques malsaines qui ternissent l'image de l'action politique. «La seule garantie pour la réforme et le changement consiste à conforter la participation massive des populations aux prochaines échéances électorales et de rompre avec les pratiques du passé notamment l'achat des voix et la corruption lors des périodes électorales», a affirmé le SG du PPS. Dans le même ordre d'idées, il a insisté sur l'importance d'instaurer des institutions crédibles en fonction des méthodes démocratiques, ce qui permet de créer une réalité institutionnelle différente. Par ailleurs, cette rencontre, à laquelle ont pris part des cadres de différents secteurs d'activité, a été marquée par un débat passionné au sujet de l'élargissement de la liste nationale. A l'heure où les militantes féministes ont fait des interventions pour appeler à réserver cette liste uniquement aux femmes en vertu du principe de la discrimination positive, M. Benabdellah a défendu la position de son parti consistant à élargir cette liste pour comprendre en plus des femmes, des jeunes et des cadres afin de rajeunir les élites, de donner un nouveau visage au Parlement et de renforcer la crédibilité des institutions.