Amoureuse d'un jeune homme, son aîné d'une quinzaine d'années, cette adolescente de quinze ans, encore élève, ignorait qu'elle allait tomber dans le gouffre du trafic de cocaïne. Àson quinzième printemps, elle est déjà trafiquante de cocaïne. Cette élève qui vient de réussir en huitième année d'enseignement fondamental, pour l'année scolaire 2010-2011, a été arrêtée, lundi 22 août, par les éléments du deuxième arrondissement de police à Nador. Son fournisseur, un jeune homme, célibataire, son aîné d'une quinzaine d'années, a été alpagué, le même jour, après avoir été identifié et repéré par les mêmes fins limiers. Pourquoi est-elle tombée dans les filets de ce repris de justice ? Avait-elle besoin d'argent ? Devant les enquêteurs de la police judiciaire de la ville de Nador, elle a répondu qu'elle n'en avait jamais besoin. Mais, c'était l'amour qui l'a jetée, au départ, dans le gouffre de ce monde du trafic de cocaïne et s'est retrouvée, enfin, entre les griffes d'un malfrat, sans pitié, qui profitait de son innocence pour couler sa «marchandise». Elle leur a dévoilé, lors de son interrogatoire, l'identité de son fournisseur. Il s'agit d'un trafiquant de cocaïne notoire, repris de justice. Arrêté par les limiers de la police judiciaire, il a avoué ne l'avoir jamais aimée, mais qu'il avait un seul objectif : la charger de lui couler la «marchandise». C'est pourquoi il a décidé de préparer son coup pour la mettre dans ses filets en faisant le jeu de l'amoureux. Il a précisé aux enquêteurs que l'idée lui est parvenue depuis qu'il a quitté, la dernière fois, la prison. Ciblé par la police puisqu'il est repris de justice, il n'avait pas d'autre choix que de chercher une personne qui allait se charger de remettre la cocaïne aux clients. Le choix de cette adolescente n'était pas fait au hasard, a-t-il expliqué aux enquêteurs. Mais, parce qu'elle ne pouvait pas mettre la puce à l'oreille des policiers, vu qu'elle est fille, encore mineure, adolescente et élève. Au début, il a fait semblant qu'il l'a croisée, par hasard, dans leur quartier Laârassi, et lui a exprimé son amour. Croyant ses paroles, elle n'a pas pris en considération leur écart d'âge. Ils se sont rencontrés à plusieurs reprises. Et ils se sont échangés les numéros de téléphone et les MSN. Par ces moyens informatiques, elle lui permettait de la voir toute nue. Il lui a même pris des photos et des enregistrements vidéo. Lors de son interrogatoire, elle a affirmé avoir été surprise, au début, par la demande de son bien-aimé faisant état de se charger de l'écoulement de la cocaïne. Elle a refusé. Mais quand il a étalé les photos qu'il a prises pour elle devant ses yeux et l'a menacée de les diffuser dans le réseau social, facebook, et sur le site de partage de vidéos, Youtube, elle s'est retrouvée obligée de lui céder, a-t-elle ajouté aux enquêteurs. Depuis, il lui remettait les doses de cocaïne qu'elle donne aux clients et reçoit les sommes d'argent. Ce sont des indicateurs qui se sont rendus compte de sa mission et l'ont déballée à la police. Des limiers ont suivi ses pas et l'ont arrêtée en flagrant délit de possession de plus d'un gramme de cocaïne. En compagnie de son bien-aimé, elle a été traduite devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Nador. Seulement, celui-ci a décidé de la relâcher et de garder le mis en cause principal en détention.