Jawad Faraji, chargé de communication de Tarik Kabbaj, avance les raisons de la suspension de la démission de la présidence du conseil de la ville C'est étonnant de voir comment une simple erreur administrative peut déboucher sur une affaire politique ou « politisée ». L'affaire de la démission du maire d'Agadir est un exemple parfait. Il y a quelques jours, précisément le 11 août, en effet, le maire usfpéiste d'Agadir avait surpris tout le monde en annonçant sa décision de démissionner de son poste. L'intéressé avait pris sa décision au lendemain des festivités officielles de la fête du Trône et de la cérémonie d'allégeance auxquelles il n'avait pas été invité. Quelques jours plus tard, l'intéressé annonce qu'il a retiré sa démission pour cause, dit-il, «de nombreuses marques de sympathie qu'il a reçues de ses nombreux électeurs». «Les citoyens qui ont voté pour nous ont refusé la décision du maire qui les représente. Ils ont exprimé ce refus à travers des manifestations mais aussi plusieurs lettres de soutien que nous avons reçues», a indiqué en effet Jawad Faraji, chargé de communication de Tarik Kabbaj. Ce dernier aurait aussi, selon son chargé de com', eu des marques de soutien de son parti l'USFP et même des garanties de la part du ministère de l'intérieur. En fait de quoi s'agit-il au juste ? Comme chaque année, le ministère de l'intérieur envoie aux wilayas les invitations de personnes aux festivités officielles de la fête du Trône. Selon des sources à la wilaya d'Agadir, «cette année, il y a eu une erreur administrative ou d'aiguillage qui a fait que le maire Tarik Kabbaj n'a pas reçu son invitation». «De là à en faire une affaire politique, on dirait que l'intéressé n'attendait que ça surtout en période pré-électorale», commente des sources bien informées. La preuve. Selon M Faraji , ce n'est pas la première fois que Tarik Kabbaj a été victime de ce genre d' incidents de sabotages de marginalisation. «Plusieurs fois, le maire, premier représentant des citoyens de sa ville, a été exclu et non invité à des cérémonies officielles qui concernent sa ville». Mais à quelque chose malheur est bon. C'était l'occasion rêvée pour le maire à la veille des élections. «Ce n'est pas la première fois que M. Kabbaj procède de cette manière», commente Mohamed Bentaleb, membre du bureau politique du RNI. «Il est connu pour pratiquer le chantage politique, à la veille de chaque élection il se pose en victime, en opprimé pour faire remonter sa cote de popularité et ça marchait à tous les coups», poursuit M. Bentaleb. Mais, conclut ce dernier, «M. Kabbaj doit comprendre que les choses ont changé dans le pays et que de telles stratégies électoralistes sont dépassées». D'ailleurs, pour la petite histoire, il faut savoir qu'au final, le maire n'a jamais vraiment déposé sa lettre de démission à la wilaya. Il en avait seulement l'intention.