Le maire d'Agadir, M. Tarik El Kabbaj a présenté sa démission ainsi que 27 conseillers municipaux dans une lettre envoyée à la presse hier soir. M. Kabbaj revient dans cette lettre sur les derniers événements qui ont marqués la dernière cérémonie d'allégeance où il a été empêché d'assister à la Bey'âa. « Après plusieurs mois de pressions, j'ai décidé de démissionner de mes fonctions de Maire président de commune et de toute responsabilité politique. C'est avec beaucoup de tristesse et de regrets que j'ai pris cette décision. (….) Nous avons rêvé d'un Maroc nouveau, mais la forme change et le fond reste. Je dois en tirer les leçons : je gêne et je dois partir. » Déclare M. Kabbaj. Il révèle également dans cette lettre les pressions subies de certains responsables dans la région et du ministère de l'intérieur depuis quelques mois, notamment par l'envoi de commissions dont le seul but est d'intimider voir empêcher l'avancement des projets initiés par la mairie, « Ce qui m'interpelle c'est que cet incident survient après plusieurs événements depuis plusieurs mois (….) Aucune conclusion ne m'a été présentée et une campagne a été orchestrée pour me déstabiliser. » précise M. Kabbaj. Le désormais ex maire de la capitale du Souss avoue avoir tourné définitivement cette page « Je tourne une page de ma vie avec le regret d'une action inachevée. ». Une reprise de ses fonctions dans le futur proche est donc à exclure. Ce départ a surpris la majorité des Gadiris qui ont voté pour M. Kabbaj en 2003 et lui ont renouvelé leur confiance en 2009. La ville d'Agadir a connu plus de changement ces 10 dernières années que la période post indépendance au début des années 2000. Il y a à peine un an, la mairie d'Agadir présentait un projet pour la ville pour les 6 ans à venir. « Un projet c'est un rêve, un rêve pour les jeunes et les générations futures. » selon le maire démissionnaire. Ce projet prévoyait également l'aménagement de la zone Talborjt en jardins botaniques et lieu de recueillement sur les victimes du tremblement de terre de 1960. Sans parler de projets déjà entamés comme el technopole d'Agadir et autres leviers économiques. Le secrétaire générale de l'USFP Abdewahed RADI serait en route vers Agadir avec les membres du bureau politique afin d'étudier la question. À ce jour beaucoup de questions restent en suspend. Qui présidera le conseille en attendant des élections anticipées ? Y a t-il encore des vices présidents dans le navire après les démissions des 27 membres du conseil ? Les conseillers du PJD se rangeront avec M. Kabbaj ?