Le marché de la dette privée primaire devrait enregistrer plusieurs émissions durant le 2ème semestre 2011, en raison de la hausse des besoins de financement des émetteurs récurrents. «Nous risquons d'avoir une fin d'année dynamique et marquée par une présence importante du Trésor et des émetteurs privés sur le marché local». C'est ce qu'estiment les analystes de la BMCE Bank Capital Markets et le centre d'intelligence économique de BMCE Bank dans leurs dernières notes sur la dette privée. En effet, le marché de la dette privée connaîtra, pour le deuxième semestre 2011, une tombée globale en capital de 19,4 milliards DH. Cette prévision est répartie en quatre segments, par titre de créances. Il s'agit en l'occurrence des bons de sociétés de financement, des billets de trésorerie, des certificats de dépôts et des obligations. À cet effet, les tombées de billets de trésorerie vont s'élever à 1,04 milliard DH d'ici décembre 2011. Dans la même optique, les analystes prévoient un volume de 3,38 milliards DH à fin 2011 en termes de tombées des bons de sociétés de financement. Les prévisions des analystes de la BMCE Bank Capital Markets tablent également sur 1,15 milliard DH des émissions obligataires et 13,87 milliards DH des émissions de certificats de dépôts. Par ailleurs, le marché de la dette privée primaire devrait enregistrer plusieurs émissions durant le deuxième semestre de l'année. Selon la BMCE Bank Capital, «ces émissions potentielles s'expliquent par la hausse des besoins de financement des émetteurs récurrents». Et de poursuivre que «l'engouement pour les spreads de taux actuels (l´écart de taux actuariel) devrait rester de mise étant donné la faiblesse de la prime obligataire souveraine». En outre, les analystes prévoient une tendance stable des spreads de taux pour la deuxième moitié de l'année. «Les perspectives d'évolution des différents secteurs où les principaux émetteurs du papier à spread devraient rester favorables avec une probabilité de défaut relativement faible», indique-t-on. Dans ce contexte, l'évolution prévisible des spreads fait ressortir une légère volatilité sur les maturités courtes dans le secteur bancaire et une stabilité des émissions dans le secteur public. Le secteur privé, quant à lui, connaîtra une volatilité relative des spreads des billets de trésorerie en raison des besoins de trésorerie récurrents des principaux émetteurs, dans le contexte d'insuffisance de liquidité, expliquent les analystes. Notons que le volume de la dette privée s'est élevé à 18,8 milliards DH au cours du deuxième trimestre 2011, contre 17 milliards DH enregistrés au cours de la même période 2010. Ce volume marque une hausse de 10%, au moment où les certificats de dépôt ont représenté 71% du volume global émis sur le marché de la dette privée, soit 13,3 milliards DH.