Les ministres français et marocain de l'Energie ont signé une déclaration commune pour un Pacte énergétique euro-méditerranéen. Les ministères français et marocain de l'Energie s'engagent dans un Pacte énergétique euro-méditerranéen. Dans ce sens, le ministre français de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique, Eric Besson, a entamé depuis hier, lundi 11 juillet, une visite au Maroc. À cette occasion, il a signé une déclaration commune avec son homologue Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, pour un pacte énergétique euro-méditerranéen qui doit être adopté d'ici la fin du premier trimestre de 2012 pour accélérer la réalisation du Plan solaire méditerranéen (PSM), le plus important projet de l'Union pour la Méditerranée (UpM). Selon les termes de la déclaration, l'objectif du PSM est de répondre à la demande d'électricité qui va augmenter de 6% par an au sud et à l'est de la Méditerranée d'ici 2025. «Nous pensons que les deux rives de la Méditerranée ont la responsabilité commune de coopérer pour engager une véritable révolution énergétique au service d'une prospérité partagée. Cette révolution énergétique est celle de l'électricité propre. Elle est nécessaire pour une croissance économique et sociale durable dans l'espace méditerranéen. Elle doit garantir l'électricité pour tous, le pouvoir d'achat des consommateurs, des gains de compétitivité industrielle et de nouveaux emplois, tout en contribuant à un développement harmonieux pour les générations futures», soulignent les deux ministres dans leur déclaration. Et de poursuivre : «En vue d'y parvenir, nous appelons les pays de l'Union pour la Méditerranée à s'engager ensemble dans un Pacte énergétique euro-méditerranéen, seul à même de relever les défis qui nous sont posés et de maximiser nos potentialités dans un indispensable esprit de co-développement». Par ailleurs, les deux ministres ont proposé que le Pacte énergétique comporte trois volets. À savoir, en premier lieu, accélérer le financement du Plan solaire méditerranéen pour installer vingt gigawatts de capacités électriques nouvelles au sud et à l'est de la Méditerranée. En second lieu, achever d'ici 2020 la boucle électrique méditerranéenne en réalisant et en renforçant les interconnexions, Nord-Sud et Sud-Sud, qui permettront de coupler les marchés et d'échanger l'électricité. Et enfin, organiser les coopérations technologiques pour créer des filières industrielles euro-méditerranéennes des énergies propres et des réseaux électriques. En conclusion à la déclaration, les deux ministres ont souligné, «dans le but de parvenir à l'adoption du Pacte énergétique euro-méditerranéen au premier trimestre 2012, nous engageons immédiatement les travaux avec le secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée, la Commission européenne, les pays de l'Union pour la Méditerranée, la Banque mondiale, la Banque européenne d'investissement et l'ensemble des organismes nationaux et multilatéraux compétents. Un groupe de travail franco-marocain est constitué à cet effet au niveau de nos deux ministères. Nous sommes prêts à organiser ensemble une conférence des ministres de l'Energie de l'Union pour la Méditerranée».