Selon Houcine Ammouta, le club qatari va lui permettre d'évoluer et de se former aux nouvelles techniques d'entraînement à travers des stages de formation en Europe. ALM : Vous avez opté pour le club qatari Al-Sadd, pourquoi ce choix? Houcine Ammouta : Mon choix de signer pour le club qatari d'Al-Sadd est justifié par mon désir de prendre un peu de recul et vivre un nouveau rythme surtout avec mon long et dur parcours avec l'équipe du FUS qui était sans entraîneur adjoint. En effet, j'ai rejoint le club pour une durée de trois ans en qualité de manager général qui chapeaute toutes les catégories du club. Après une année, j'aurais la possibilité d'entraîner l'équipe senior. En plus de cela, signer avec le club qatari va me permettre de bénéficier de stages de formation en Europe ou en Angleterre. Cela va me faciliter l'acquisition de nouvelles techniques d'entraînement pour élever au meilleur le niveau de mon équipe. Cette possibilité d'évoluer n'est pas disponible au sein de clubs marocains. Quelle est la relation entre vous et le club Al-Sadd ? D'abord Al-Sadd est mon ancien club. J'y ai joué de 1998 jusqu'en 2001. C'est un grand club qui a sa place parmi les clubs du monde arabe. J'ai remporté avec ce club plusieurs titres dans le cadre de nombreuses compétitions. Aujourd'hui, en tant que manager je vise de nouveaux titres pour les prochaines saisons. Ambitionnez-vous d'entraîner une équipe en Europe après les stages de formation que vous souhaitez réaliser? Je n'ai ni l'idée ni l'ambition d'entraîner une équipe en France ou dans un autre pays européen. Je cherche à travers ces stages de formation à améliorer mes capacités et mes compétences pour moi-même et pour les équipes que je chapeauterais dans l'avenir. À votre avis, est-ce qu'on pourrait voir un jour un entraîneur marocain à la tête d'une équipe européenne ? Il me parais difficile de voir un jour un entraîneur marocain aux commandes d'une équipe européenne. Et ce n'est pas qu'une question de compétence. En Europe, on donne la priorité aux techniciens européens, non aux étrangers. C'est le contraire qui sévit chez nous au Maroc. Les bons postes sont réservés aux étrangers. Il y a également la question du racisme en Europe. Un Arabe, en général, est difficilement toléré à la tête d'une équipe européenne. A leurs yeux nous restons encore sous-développés. Il faut aussi avouer que leurs entraîneurs sont mieux formés.