Selon Houcine Ammouta, le sacre réalisé par le FUS a pu réhabiliter le football national et tracer un parcours prestigieux au club lors de cette compétition continentale. ALM :Quelles sont vos impressions après avoir remporté la Coupe de la Confédération africaine? Houcine Ammouta : Je suis très content pour cette consécration. Tous les Marocains et, particulièrement le milieu footballistique, avaient besoin de cet exploit. Le match était excellent sur le plan technique. Le FUS a pu honorer le football marocain, qui, grâce à cette victoire, revient aux devants de la scène que ce soit au niveau national que continental. Je dis félicitations au FUS et au football national. Félicitations au public marocain qui nous a soutenu tout au long de cette aventure africaine. Etes-vous confiant en votre équipe sachant que la formation tunisienne était plus forte au niveau technique? C'est normal que je sois confiant. Je me suis dit que c'est la finale ! Donc, il faut automatiquement grincer les dents pour arracher le titre. Avant le match, nous avons essayé de libérer nos joueurs de la pression, ce qui leur a permis d'aborder ces joutes avec concentration. C'est grâce à leur force mentale qu'ils sont parvenus à prendre l'avantage dès la première mi-temps. Même après avoir encaissé deux buts, les joueurs ont réussi à rétablir la parité, avant de triompher grâce à une troisième réalisation. Cette finale retour a traduit tout le réalisme, la discipline tactique, la combativité et la solidarité de délégation nationale. Suite à votre performance avec le FUS peut-on dire que ce sont les grands entraîneurs qui font les grandes équipes ou bien le contraire ? D'abord, je tiens à vous dire qu'il y a deux qualités qui ont permis aux joueurs de mettre à genoux plus d'un ténor africain parmi les clubs pros du continent. D'abord, la détermination et le sérieux au travail. Je pense qu'il était temps que l'équipe du Fus rentre dans l'Histoire en remportant la Coupe de la Confédération africaine de football. Les dirigeants du club ont eu confiance en moi après avoir signé» un contrat de trois ans à la tête de l'équipe. Donc, je pouvais travailler avec les joueurs en toute sérénité et équilibre. Certains observateurs notent que la performance du FUS donne un avant-goût de la relance du football national. Qu'en dites-vous ? Je l'espère de tout mon cœur. Il faut savoir que le football tunisien a connu ses titres de noblesse. Les dirigeants ont pratiqué le professionnalisme. En revanche, notre football national est toujours en retard. Il faut combler ce retard avec le travail sérieux. Il faut clarifier les contrats des joueurs et également des entraîneurs avec leurs clubs. Je suis pour la restructuration totale, mais aussi je prône un contrôle strict et rigoureux de la gestion des clubs pour pouvoir les assainir. Le FUS entend-il renfoncer ses rangs avec de nouveaux joueurs ? Oui c'est tout à fait normal. Il faut toujours de nouveaux éléments pour insuffler un nouveau sang. On a besoin d'un attaquant et d'un milieu de terrain pour renfoncer nos rangs. Le FUS va-t-il jouer pour remporter le championnat national? On a vraiment beaucoup travaillé pour revenir aux devants de la scène deux ans seulement après l'accession du FUS en première division nationale (D1). Aujourd'hui, je vise la sixième place au championnat et ça me suffit. Notre objectif est de continuer à s'entraîner. Quelles sont les chances du FUS face au club congolais du Mazembe dans le cadre de la Super Coupe? Le match face au Mazembe est pour moi un match de gala. Il aura lieu le 28 janvier 2011. On va chercher le plaisir ainsi que de confirmer notre performance loin de la pression et du stress.