Salaheddine Mezouar, président du RNI : «Une référence pour le monde arabe» «La présentation des grandes lignes du projet de Constitution augure d'une réforme qui va consolider l'irréversibilité des choix démocratiques du Maroc, l'engagement pour les valeurs universelles et l'attachement aux fondements qui font l'identité et la spécificité marocaines», a souligné Salaheddine Mezouar, président du RNI. «C'est une clarification du rôle des différentes institutions et leur renforcement, la consécration de l'indépendance du pouvoir judicaire. C'est une réforme qui respecte dans ses grandes lignes les orientations contenues dans le discours royal et les propositions des partis politiques, les syndicats et la société civile», a ajouté M Mezouar. «C'est une réforme qui va faire date et propulser le Maroc et la société marocaine dans une nouvelle phase de réformes structurelles qui veut accompagner une dynamique équilibrée et égalitaire», fait-il savoir. «Cette réforme va contribuer à améliorer substantiellement notre système de gouvernance. Une référence pour le monde arabe», a précisé le président du RNI. «Au fait, ce projet contient l'essentiel de nos propositions. J'ai insisté lors de cette réunion pour que de nos propositions que je considère pertinentes soient intégrées. En l'occurrence celles qui sont en relation avec l'ouverture sur les langues vivantes, la limitation du nombre des membres du gouvernement pour plus d'efficacité et la sécurité financière du pays», a conclu M. Mezouar. Mohamed Abied, secrétaire général de l'UC : «La monarchie ne connaîtra aucun changement» «Ce projet n'est pas encore achevé. Parmi les grandes lignes débattues lors de cette réunion est que le projet de Constitution vient de consacrer la séparation des pouvoirs et accorder davantage de prérogatives au Parlement», a indiqué Mohamed Abied, secrétaire général de l'UC. Et de poursuivre que «le titre du Premier ministre sera remplacé par le président de gouvernement et aura plus de prérogatives. Pour sa part, le Roi est le chef de l'Etat et la monarchie ne connaîtra aucun changement», a conclu M. Abied. Thami Khiari, secrétaire général du FFD : «Nous nous trouvons dans ce projet» «Même si on n'a pas encore un document final et concret entre nos mains, je pourrais dire que nous nous trouvons dans ce projet. Et que cette réforme inclut plusieurs dispositions annoncées dans le discours royal du 9 mars, notamment la séparation des pouvoirs, la consolidation du rôle du Parlement et le renforcement des pouvoirs du Premier ministre», a déclaré Thami Khiari, secrétaire général du FFD. «La place du Roi est toujours présente en tant que arbitre et bien sûr Amir Al Mouminine et ses pouvoirs ont été déterminés par ce projet de Constitution», fait-il savoir. «Ce projet est venu pour que les centrales syndicales n'aient plus de place à la deuxième Chambre, mais la plupart des partis politiques sont contre cette décision et veulent que les centrales syndicales restent à la deuxième Chambre», a conclu le secrétaire général du FFD. Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD : «Le Roi, un arbitre qui doit avoir un carton rouge» «Lors de cette réunion, j'étais pour le fait que le Roi ait le droit de dissoudre le Parlement et contre que le fait d'accorder ce droit au Premier ministre», a expliqué Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD. «La place du Roi dans cette réforme est celle de l'arbitre du gouvernement, donc un arbitre doit avoir un carton rouge. Cependant, le Premier ministre est un joueur qui ne doit pas avoir ce droit», a ajouté M Benkirane. «Lors de cette réunion, j'ai insisté sur le fait que les centrales syndicales doivent rester à la deuxième chambre pour continuer à accomplir leur rôle important dans la stabilité du pays», a estimé M Benkirane.