Salaheddine Mezouar, chef du mouvement réformateur du RNI, a annoncé, vendredi 25 décembre, que le Conseil national du parti se réunira les 23 et 24 janvier prochain. Les réformistes du Rassemblement national des indépendants (RNI) ambitionnent d'insuffler une nouvelle dynamique au parti. Salaheddine Mezouar, membre du bureau exécutif du RNI et chef du «mouvement réformateur» au sein de ce parti, a annoncé, vendredi 25 décembre, la tenue du conseil national du parti les 23 et 24 janvier prochain. Lors d'une conférence de presse organisée à Casablanca par le bureau exécutif et marquée par l'absence du président du parti Mustapha Mansouri, Salaheddine Mezouar a précisé que le bureau a décidé, conformément à la délégation de la gestion des institutions du parti de la part du président et conformément au règlement intérieur, de réunir le Conseil national du parti. L'annonce de la tenue de ce Conseil intervient dans un climat tendu entre deux clans au sein du parti de la Colombe. Depuis quelques mois, une vive polémique secoue la maison interne du RNI. Le camp des réformistes de Salaheddine Mezouar s'est clairement opposé à la gestion du parti sous la présidence de Mansouri. Cette polémique avait pris, relativement, fin après une brève entente conclue entre les deux camps. Aux termes de cette trêve qui n'a pas duré longtemps, M. Mezouar s'est vu confier la mission de superviser les structures du RNI. Mais, la tenue de la conférence de presse du RNI, vendredi dernier, en l'absence du président du parti est un nouvel exemple qui montre que la tension est loin d'être apaisée entre les deux camps. Le week-end des 23 et 24 janvier sera donc crucial pour donner une visibilité sur l'avenir du RNI et sur son staff dirigeant. Les membres du RNI se donnent donc rendez-vous dans un mois pour choisir entre Mezouar et Mansouri. «La tenue de ce conseil national permettra de donner un nouveau départ au RNI sur la base des engagements pris envers les militants, l'opinion publique nationale et les grandes questions du pays», a souligné M. Mezouar. Ce membre du bureau exécutif du RNI a précisé, en outre, que ce nouveau départ intervient après le «mouvement réformateur» destiné à insuffler une nouvelle dynamique au parti en vue de lui permettre de jouer pleinement son rôle sur la scène politique marocaine et contribuer au processus démocratique et à la marche de développement et d'édification du pays. «Le bureau exécutif a convenu, depuis la réunion de l'hôtel Hassan, sanctionnée par le document de délégation de pouvoir, de la nécessité d'édifier un parti fort, capable de relever les défis du pays», a indiqué M. Mezouar. Contacté par ALM, une source au sein du bureau exécutif du RNI a affirmé que la décision de réunir le Conseil national du RNI est une décision régulière. «Les institutions du RNI doivent fonctionner. La convocation des membres du Conseil national est une décision régulière et conforme aux règlements du parti. Hormis la délégation de la gestion des institutions du parti de la part du président au profit de Salaheddine Mezouar, le règlement intérieur du parti dispose que si le président ne décide pas de la tenue du Conseil national, les deux tiers du bureau exécutif ou du Conseil national du parti sont habilités à le faire. Ainsi, lors d'une réunion du bureau tenue jeudi, nous étions 26 membres sur 33 à demander la tenue du Conseil national», affirme un membre du RNI, proche de Mezouar, qui a souhaité garder l'anonymat. «La loi sur les partis politiques dispose que le Conseil national doit se réunir au moins une fois par an. En 2009, le conseil national du RNI ne s'est pas réuni. Cette situation ne répond pas aux objectifs que nous avons tracés pour notre parti. Nous ne sommes pas une structure à l'attente mais un parti d'initiative. La situation politique actuelle et les défis qui se posent au RNI nous obligent de réunir nos organes et nos militants pour procéder à l'évaluation et permettre à notre parti de contribuer à la marche de développement», ajoute la même source.