Le CNDH n'a relevé aucun indice laissant supposer que le siège de la DGST à Témara est réservé à une quelconque détention illégale. Le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Rabat, Moulay El Hassan Eddaki, a affirmé n'avoir constaté, au cours de la visite effectuée mercredi dans les différents bâtiments du siège administratif de la Direction générale de la surveillance du territoire national (DST) à Témara, l'existence d'«aucun local pouvant être considéré comme lieu de détention secrète qui pourrait servir, comme on le prétend, à des actes attentatoires aux droits de l'Homme». «Je n'ai constaté aucun local pouvant être considéré ou censé être un lieu de détention secrète, ou destiné à des pratiques immorales ou illégales», a souligné M. Eddaki, au cours d'une conférence de presse à Rabat. Il a ajouté avoir visité les différentes dépendances de ce siège constitué de bureaux administratifs et de locaux abritant différentes activités dédiées à la mission de cet établissement, dont des bureaux pour le personnel, des lieux réservés aux archives, une école de formation de cadres ainsi que des locaux sportifs, une cuisine et un réfectoire. Le procureur général du Roi a indiqué, à cet effet, avoir reçu de la part des responsables de cet établissement toute l'aide et facilités pour accomplir sa mission en vue de s'enquérir sur place de l'activité de ce siège administratif. Cette mission s'inscrit, a-t-il dit, dans le cadre des orientations du ministre de la Justice visant à clarifier les faits véhiculés dernièrement par des médias, et selon lesquels ce siège administratif comporterait un centre de détention secrète et aurait été le théâtre de plusieurs violations graves des droits de l'Homme et de certaines pratiques attentatoires à la dignité humaine. Par ailleurs, le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a affirmé n'avoir relevé, durant la visite, mercredi, des différents bâtiments du siège de la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST) à Témara aucun indice laissant supposer que ce lieu est réservé à une quelconque détention illégale. Le président et le secrétaire général du Conseil ont effectué une visite d'environ trois heures, au siège de la DGST, au cours de laquelle ils se sont «enquis de la fonction et des composantes de ce service» et n'a été relevé durant cette visite «aucun indice laissant supposer que ce lieu est réservé à une quelconque détention illégale», indique un communiqué du CNDH. «Cette visite confirme l'engagement du CNDH à œuvrer pour la protection des droits de l'Homme indivisibles», ajoute la même source, réitérant la détermination du Conseil «à poursuivre son travail en vue de consacrer le plein respect des normes juridiques conformément aux conventions internationales des droits de l'Homme, en particulier en matière de politique pénale et de sécurité». Le CNDH exprime également son «attachement à aborder, en coordination avec les pouvoirs publics et ses partenaires, toutes les questions relatives à la défense et à la protection des droits de l'Homme et des libertés, ainsi que son engagement ferme pour la mise en œuvre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation en matière de gouvernance sécuritaire et pour la ratification des conventions pertinentes». Par ailleurs, le siège administratif de la DGST à Témara est une administration comme les autres et ne compte aucun centre de torture, ont affirmé, mercredi, des parlementaires, à l'issue de leur visite dans cet établissement.