L'ancien raïs, 82 ans, en détention provisoire depuis le 13 avril, a demandé à rester dans la station balnéaire du Sinaï. L'état de santé de Hosni Moubarak est stable et l'ancien président égyptien, actuellement hospitalisé à Charm el Cheikh, dans le sud du Sinaï, peut être transféré dans un hôpital pénitentiaire au Caire, a déclaré dimanche le parquet général s'appuyant sur un avis médical. «Le procureur général a ordonné au ministère de l'Intérieur de transférer l'ancien président Hosni Moubarak à l'hôpital Mazra'a de la prison de Torah (au Caire)» dès que cet établissement sera prêt à le recevoir, précise le parquet dans un communiqué. Se fondant sur l'avis d'un expert médical, le docteur Ahmed El Seba'i, le procureur Abdel Hamid Mahmoud a ajouté que l'état de santé de Moubarak était «stable» et que rien ne l'empêchait de voyager. Il a précisé que Moubarak serait dans un premier temps conduit dans un hôpital militaire près du Caire, en attendant que tout soit prêt à l'hôpital de la prison de Torah. Ces préparatifs pourraient prendre un mois, a-t-il dit, car l'unité de soins intensifs de l'hôpital pénitentiaire doit être équipée et que le matériel doit être testé pendant cette période. Le transfert dans cet hôpital militaire proche du Caire devrait probablement se faire d'ici quarante-huit heures, selon l'agence de presse officielle Mena qui cite une source autorisée. L'ancien raïs, 82 ans, en détention provisoire depuis le 13 avril, a demandé à rester dans la station balnéaire du Sinaï. On ignore de quoi il souffre exactement et le nouveau pouvoir n'a publié aucun communiqué à ce sujet. Hosni Moubarak a été hospitalisé le jour même où le parquet ordonnait son placement en détention provisoire dans l'attente de son audition dans des enquêtes sur des affaires de corruption et sur la répression sanglante des manifestations qui ont abouti à son départ du pouvoir le 11 février dernier. Ses fils Gamal et Alaa ont également été placés en détention provisoire et sont aujourd'hui en prison au Caire. Par ailleurs, l'ancien ministre égyptien de l'Energie Sameh Fahmy et six autres responsables de ce secteur, mis en cause dans une enquête sur un accord de fourniture de gaz naturel à Israël, passeront en jugement, a annoncé samedi le parquet général égyptien. Ils seront jugés par une Cour criminelle au Caire, à une date qui n'a pas été encore fixée. Tous sont accusés «d'avoir porté atteinte aux intérêts du pays, d'avoir gaspillé des fonds publics et d'avoir permis à des tierces personnes de faire des profits financiers en vendant et en exportant du gaz égyptien en Israël à un prix inférieur au barème du marché international», précise le parquet dans un communiqué. Ces pratiques auraient coûté à l'Etat égyptien plus de 714 millions de dollars, ajoute-t-il. Le parquet général avait ordonné jeudi que l'ancien ministre et les autres responsables soient placés en détention provisoire pour être interrogés. Israël reçoit d'Egypte 40% de son gaz naturel aux termes d'un marché conclu après l'accord de paix de 1979. Des groupes d'opposition égyptiens affirment depuis longtemps que ce gaz est vendu à des prix préférentiels à l'Etat hébreu. Le parquet a également mis en cause Hussein Salem, l'un des proches associés de Hosni Moubarak et principal actionnaire de la compagnie du Gaz de Méditerranée orientale (EMG) qui assure les fournitures à Israël.