La transformation industrielle des céréales a atteint à fin mars 2011 près de 54,6 millions de quintaux, soit une hausse de 14% par rapport à la même période de la campagne précédente. Au titre des trois premiers mois de l'année 2011, la collecte des céréales a atteint un volume de près de 18 millions de quintaux, enregistrant une hausse de 7% par rapport à la moyenne quinquennale 2005-2009. De ce volume, les commerçants négociants et les coopératives ont réalisé plus que les 2/3 de la collecte de blé tendre, selon l'Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) dans son dernier bulletin d'information sur le marché des céréales, arrêté à fin mars 2011. Au titre de ladite période, les importations cumulées de céréales ont atteint près de 53,6 millions de quintaux. Ce volume affiche une hausse de 76% par rapport au même mois de la campagne précédente. Dans ce sens, l'ONICL souligne que cette hausse est principalement relative au blé tendre. Dans cette optique, le bulletin d'information de l'ONICL démontre que «le Maroc a importé près de 2/3 du blé tendre et 2/3 des quantités d'orge de la France ainsi que plus de 3/4 du blé dur du Canada». S'agissant du maïs, 88% de la quantité importée proviennent de l'Amérique Latine. Pour sa part, la transformation industrielle des céréales a atteint à fin mars 2011 près de 54,6 millions de quintaux, soit une hausse de 14% par rapport à la même période de la campagne précédente. Notons que sur le total du blé tendre transformé par la minoterie industrielle à fin mars 2011, le blé d'origine production locale représente près de 45%. De même, l'ONICL indique, dans son rapport, que 69% des produits fabriqués par la minoterie industrielle sont sous forme de farines. Les semoules industrielles sont fabriquées principalement à partir du blé dur (94%) et de l'orge (6%). Par ailleurs, les stocks des céréales, détenus par les opérateurs déclarés à l'ONICL et au niveau des silos portuaires, ont atteint, à fin mars 2011, 25, millions de quintaux, en hausse de 46% par rapport au mois précédent. «Cette hausse est due, principalement, au renforcement des stocks de blé tendre suite aux mesures prises par le gouvernement consistant à la suspension des droits de douane et la mise en place d'un système de restitution forfaitaire aux importations», explique-t-on . Pour rappel, le gouvernement a décidé de suspendre les droits de douane à partir de mi-septembre 2010 et de faire bénéficier les importations de blé tendre d'une restitution forfaitaire. Ces mesures ont permis de renforcer les stocks de blé tendre disponibles au Maroc et de les ramener, à fin mars 2011, à 19,6 millions de quintaux, soit l'équivalent de 5 mois et demis de besoins des minoteries industrielles. De même, le gouvernement a décidé de suspendre les droits de douane sur le blé dur jusqu'à fin mai 2011.