L'emploi des jeunes et la gouvernance seront les priorités du Conseil économique et social qui démarrera ses travaux dès la semaine prochaine. Le Conseil économique et social (CES) démarrera ses travaux dès la semaine prochaine. C'est ce qu'a indiqué Chakib Benmoussa, président du CES, lors d'une conférence de presse tenue, vendredi 1er avril, à Rabat en présence de Driss Guerraoui, secrétaire général, et de membres du CES participant aux groupes de travail. Selon M. Benmoussa, un programme d'actions prioritaires a été défini et adopté lors de la tenue de la deuxième session ordinaire du CES, jeudi 31 mars, au même titre que le règlement intérieur du CES. L'emploi des jeunes et l'inclusion, et la charte sociale et la gouvernance sont les deux axes autour desquels s'articule ce programme. «Nous allons faire toutes les propositions possibles concernant l'emploi des jeunes. Celles-ci toucheront le secteur public, la formation, l'examen des moyens d'intermédiation, l'incitation au recrutement, l'encouragement de l'auto-emploi, la création d'emploi ainsi que l'emploi dans les nouveaux secteurs notamment l'économie verte», a indiqué le président du CES. Concernant la charte sociale et la gouvernance, M Benmoussa a souligné que le Conseil œuvrera pour améliorer la qualité des services publics et réduire leur coût ainsi que l'amélioration de la relation de l'administration au citoyen et aux usagers. Il a aussi indiqué qu'en plus de l'élaboration de grands contrats sociaux, le CES pourrait «jouer un rôle dans le dialogue social mais non le remplacer». Ainsi, selon M. Benmoussa, pour atteindre les objectifs du CES, ce dernier est doté d'attributions très larges et un champ d'action en phase avec les attentes de la population et concernant aussi bien les domaines économiques et sociaux que ceux de la formation, la culture et l'environnement. Le Conseil est composé de 99 membres qui devront se réunir une fois par mois. Ces membres sont divisés en catégories : 24 experts, 24 membres des syndicats, 24 associations professionnelles, 16 de la société civile et 11 institutions. Ils sont répartis en six commissions comprenant chacune les représentants des diverses catégories. «Le CES est un espace pour la convergence des forces qui existent sur le terrain, dans la société. Ses avis permettront d'aider les autorités dans la prise de décisions basées sur le consensus», a expliqué Chakib Benmoussa, précisant que le Conseil est à l'écoute de toutes les composantes de la société à travers forum, audition, sondage, analyse et enquête. «Ses consultations émanent aussi du bas, pas que du haut à travers l'écoute des citoyens. Par son mode de fonctionnement et la pluralité de sa composition, il permet un débat riche et indépendant», a souligné M. Benmoussa. Concernant ses attributions, le CES a la possibilité d'analyser et d'évaluer les politiques économique et sociale. Sa compétence consultative (non législative) est à la disposition du Parlement ou du gouvernement. Il doit tenir compte de la durée des propositions pour chaque thème et peut émettre son avis suivant 20 jours si nécessaire. Il peut aussi procéder par sa propre initiative et proposer ses recommandations aux autorités concernées. Ses avis sont adoptés par l'Assemblée générale et publiés au Bulletin Officiel, a indiqué le président du CES. D'après M. Benmoussa, «les propositions du Conseil ne sont pas générales, mais doivent être audacieuses, avoir une portée pratique, concrète et être exécutées à court et moyen terme». Par ailleurs, concernant le budget du CES, «ses membres n'auront pas de salaire mensuel, mais des compensations définies par décret et qui rémunéreront les frais directs et indirects de déplacement. L'administration sera limitée à 30 personnes, dans une année et élargie à 60 dans deux ans», a précisé M. Benmoussa.