Le MP et l'USFP ont souligné, mardi, la nécessité de fixer un agenda de réformes politiques au Maroc. Les réformes politiques et constitutionnelles sont à l'ordre du jour. Au lendemain des manifestations du 20 février, ayant revendiqué des réformes politiques et socio-économiques, deux partis politiques appartenant à la coalition gouvernementale, l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Mouvement populaire (MP), ont affirmé qu'ils partagent les aspirations au changement telles qu'exprimées par le mouvement du 20 février. Le bureau politique de l'USFP a souligné, mardi 22 février, la nécessité de fixer un agenda de réformes politiques au Royaume, répondant aux exigences des mutations marquant actuellement le monde et le voisinage. Dans un communiqué, le bureau politique de l'USFP a relevé que «la force des réformes politiques nécessite un agenda précis de réformes qui répondent aux exigences des mutations à l'échelle internationale, en général, et dans notre voisinage régional et arabe en particulier». «Ces réformes sont de nature à préserver la crédibilité de l'action et du pluralisme politiques, à conférer le caractère institutionnel à la pratique politique, au choix et à la gestion et à assurer la légitimité de la représentation à travers le rétablissement de la relation entre les élections et la décision politique», souligne le communiqué de l'USFP. «Le Maroc a une opportunité historique pour réaliser un saut nouveau», a relevé le bureau politique, précisant que parmi les réformes revendiquées figurent celles constitutionnelles visant à édifier des institutions fortes et capables de promouvoir les affaires du pays. De son côté, le MP a affirmé, mardi 22 février, qu'il partage les «aspirations au changement et à une réforme profonde». «Ce qui se passe est une opportunité historique à mettre à profit pour œuvrer à approfondir et accélérer le processus de réformes politiques, économiques et culturelles et à engager une réforme constitutionnelle protectrice des constantes nationales et des institutions», souligne le parti dirigé par Mohand Laenser dans un communiqué. Dans ce cadre, le MP a annoncé son intention de mettre au point un mémorandum relatif aux «réformes politiques, économiques et culturelles à mettre en œuvre», se disant disposé à travailler, en coordination avec les partis de la majorité et de l'opposition, pour élaborer une vision commune de réforme. Par ailleurs, le MP et l'USFP se sont accordés pour affirmer que les actes de vandalisme qui ont eu lieu dans certaines villes, dimanche, ont entaché le cadre civilisé des manifestations du 20 février. Ainsi, tout en déplorant les actes de violences et de vandalisme, le bureau politique de l'USFP s'est félicité de la maturité des manifestations pacifiques du 20 courant, notant que ces manifestations et les slogans scandés exigent l'adoption d'une bonne gouvernance. Pour sa part, le MP a vivement dénoncé les actes de vandalisme auxquels se sont livrés des repris de justice et des éléments anarchistes.