Axel Weber avait irrité certains pays en s'exprimant publiquement contre le programme de la BCE de racheter des obligations des Etats endettés de la zone euro. Axel Weber, le président de la Bundesbank, ne sera pas candidat à la succession de Jean-Claude Trichet à la présidence de la Banque centrale européenne, a-t-on appris mercredi de sources européennes. «La candidature de Weber à (la tête de) la BCE n'est plus à l'ordre du jour», a déclaré une des sources. Le retrait d'Axel Weber, candidat favori à la succession de Jean-Claude Trichet depuis plus d'un an et très en pointe dans la lutte contre l'inflation, a surpris les marchés. Le mandat de Jean-Claude Trichet à la présidence de la BCE expire en octobre. La Buba publiera dans la journée un communiqué concernant l'avenir professionnel d'Axel Weber, avait-on indiqué peu auparavant de sources financières européennes. La banque centrale allemande a ensuite démenti. Des sources au sein de la Bundesbank ont par la suite indiqué qu'Axel Weber avait fait savoir qu'il n'était pas intéressé par un second mandat à la tête de la banque centrale allemande et qu'il ne voyait pas de raison de publier un communiqué sur la question. Son mandat court jusqu'en avril 2012. Axel Weber honorera ses rendez-vous prévus à court terme, a-t-on précisé de mêmes sources. Le ministère allemand des Finances s'est refusé à tout commentaire. A l'issue du Conseil des ministres, un porte-parole du gouvernement a fait savoir qu'Axel Weber n'avait pas été évoqué lors de la réunion. Axel Weber n'ira pas non plus diriger la Deutsche Bank. La Deutsche Bank en tant que telle s'est refusée à commenter l'information. «Nous ne commentons pas les rumeurs», a déclaré un porte-parole de la Deutsche Bank. Tout en étant favori pour succéder à Jean-Claude Trichet, Axel Weber a également été présenté comme un candidat possible à la succession du président du directoire de la Deutsche Bank, Josef Ackermann. «Il est très improbable qu'un candidat extérieur succède à Ackermann», a-t-on fait valoir. Axel Weber, 53 ans, avait irrité certains des partenaires de l'Allemagne, dont la France l'an dernier, en s'exprimant publiquement contre le programme de la BCE de racheter des obligations des Etats endettés de la zone euro. Le choix du successeur de Trichet devrait être principalement convenu entre la chancelière Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy d'ici les prochains mois. Parmi les autres candidats possibles figurent Klaus Regling, qui dirige la Facilité européenne de stabilité financière (FESF) ou encore Mario Draghi, à la tête de la Banque centrale italienne. Ont également pu être cités le gouverneur de la Banque de Finlande Erkki Liikanen et le Luxembourgeois Yves Mersch, plus ancien membre du conseil des gouverneurs de la BCE.