Khalid Naciri a affirmé que le gouvernement est déterminé à préserver le pouvoir d'achat des citoyens malgré la situation économique mondiale difficile. «La gouvernance marocaine n'est pas en train de prendre en considération ce qui s'est passé en Tunisie. Si nous agissons pour aller au-devant des revendications exprimées par la population dans toutes ses composantes, et que nous considérons comme légitimes, c'est parce que le Maroc est engagé dans le processus de démocratie, de construction de l'Etat de droit, de liberté d'expression, d'ouverture du champ politique depuis très longtemps». Les propos de Khalid Naciri, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement sont clairs et nets. Lors d'un point de presse tenu à l'issue du Conseil de gouvernement, mardi 25 janvier, M. Naciri a tenu à rassurer les citoyens en ce qui concerne l'action du gouvernement pour la stabilité des prix des produits de première nécessité ainsi que la lutte contre le chômage. Malgré la conjoncture internationale marquée par la hausse des prix, la Caisse de compensation continuera à subventionner ces produits. C'est ce qu'a affirmé M. Naciri qui a souligné que le gouvernement est en train de réfléchir sur la meilleure façon de rationaliser l'intervention de cette Caisse, faisant savoir que le principe du maintien de la compensation est de mise. Les produits subventionnés devront, ainsi, selon le gouvernement, rester à l'abri du renchérissement des prix à l'échelle internationale. «Nous traversons une zone de turbulences économiques et financières internationales particulièrement éprouvantes, mais nous sommes décidés à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens», a assuré le ministre. Dans le cadre de loi de Finances 2011, le gouvernement a décidé de consacrer 17 milliards de dirhams à la subvention des prix à travers la Caisse de compensation. «Nous avons également, et c'est là où le bât blesse particulièrement, à gérer la nécessité de préserver les prix moyens afin qu'ils demeurent à la portée des citoyens et de leur pouvoir d'achat», a-t-il dit. Il s'agit, selon le ministre, du pétrole et produits dérivés, y compris le gaz butane, le sucre, l'huile, la farine et le blé. Ces produits subventionnés connaissent, actuellement, selon M. Naciri, «une véritable explosion à l'échelle internationale». S'agissant des autres produits soumis à la loi de l'offre et de la demande, le ministre de la Communication a indiqué que «le gouvernement qui contrôle les prix afin d'éviter toute spéculation ou toute hausse intempestive et injustifiée, veille à la préservation du pouvoir d'achat des citoyens». Evoquant la problématique du chômage, M. Naciri a affirmé que le gouvernement traite à bras-le-corps la question des diplômés-chômeurs. «La question des diplômés-chômeurs est une problématique importante que nous traitons à bras-le-corps et que nous avons l'intention de résoudre avec la compréhension et l'accompagnement positifs de tous les concernés y compris les diplômés-chômeurs», a déclaré M. Naciri. A noter que, selon la note de conjoncture mensuelle du Haut Commissariat au Plan (HCP), le taux de chômage s'est établi à 9% au cours du dernier trimestre de l'année 2010. Le ministre a souligné, en réponse à une question sur le problème des diplômés-chômeurs qui a été à l'origine des évènements en Tunisie, que le gouvernement «est en train de réfléchir pour trouver les solutions les plus appropriées et quelles que soient les difficultés, pour résoudre ce problème». «Notre objectif n'est pas de continuer de voir les diplômés-chômeurs s'exprimer librement devant le Parlement même si cela prouve qu'il y a une liberté d'expression», a-t-il ajouté, soulignant qu'il évident «que nous ne saurions être satisfaits de former des diplômés qui ne soient pas insérés dans le marché du travail».