Samedi dernier, quinze membres de deux bandes de malfaiteurs, qui ont semé la terreur à Mohammedia, ont été traduits devant la justice du Grand Casablanca. C'était le bon coup pour les éléments de la PJ de la ville des Roses, Mohammedia. En vingt-quatre heures, ils sont arrivés à mettre hors d'état de nuire les éléments de deux bandes de malfaiteurs qui ont semé, durant plusieurs semaines, la terreur parmi les propriétaires de villas et les riverains. Près d'une soixantaine de plaintes ont été déposées, à ce propos, par plusieurs victimes auprès du District de la ville de Mohammedia, apprend-on auprès de sources policières. En effet, plus d'une trentaine de villas situées dans des quartiers huppés de la ville, à l'instar de La Colline, Monica, Yasmina, Manisman et Sablettes ont été cambriolées en quelques semaines. Les villas ciblées appartiennent soit à des Marocains résidents à l'étranger, soit à des familles aisées demeurant dans d'autres villes marocaines et qui les utilisent comme habitation secondaire. Par ailleurs, quelques victimes d'agressions dont la majorité était des femmes ont également porté plusieurs plaintes contre des malfrats qui circulaient à bord d'une voiture. Les plaignants ont affirmé aux enquêteurs que les agresseurs les obligeaient, sous la menace de couteaux, à leur remettre tout ce qu'ils portaient sur eux. Les éléments de la première et de la quatrième brigade criminelle de la PJ de Mohammedia qui étaient chargés des deux affaires étaient convaincus que la tâche n'était pas facile surtout que toute la ville en parlait. En fait, leurs investigations ont porté leurs fruits le mercredi 5 janvier. Les deux bandes de malfrats sont tombées dans leurs filets. A ce propos, les éléments de la PJ sont arrivés à noter les numéros de plaques minéralogiques de la voiture utilisée par les membres de la bande spécialisée dans le cambriolage des villas et ce lors d'une course poursuite qui s'est soldée par la fuite des malfrats. Les investigations menées par les limiers leur ont permis de savoir que le véhicule appartient à une agence de location de voitures, installée au quartier Moulay Abdellah, à Casablanca. En connivence avec son patron, les détectives ont mis, le premier mis en cause, hors d'état de nuire. Celui-ci a balancé son complice aux enquêteurs. Tous les deux ont révélé les noms de leur neuf receleurs. Le chef de la bande a dit avoir cambriolé, en compagnie de son complice, trente-deux villas. Le mode opératoire était toujours le même: ils mettaient de la colle adhésive ou de la pâte à modeler sur la serrure de l'habitation ciblée. Le lendemain, ils retournaient, la nuit, sur le lieu. Si le produit mis sur la serrure disparaît, les deux malfrats s'assurent que la villa ciblée est occupée. S'il y est encore, ils sont convaincus, par conséquent, qu'elle est inhabitée. Et ils passaient à l'acte. Les enquêteurs ont saisi chez eux et chez leurs receleurs plus d'une soixantaine de téléphones portables, deux PC portables, deux appareils de télévision Plasma, des appareils-photos numériques, etc. A propos de la deuxième bande qui se chargeait de l'agression des individus surtout les femmes, les enquêteurs sont arrivés à mettre la main sur le chef de la bande, un repris de justice. Celui-ci a balancé ses trois complices, qui sont tous issus de la ville de Benslimane. Ce quatuor usait d'une voiture appartenant à l'un d'eux pour agresser les victimes. Ils changeaient l'immatriculation des plaques minéralogiques en mettant de la colle adhésive pour que 5 soit 8 et 8 soit 5 et ce avant d'entamer leurs opérations contre leurs victimes. Plusieurs téléphones portables ont été saisis chez eux. Les membres des deux bandes ont été traduits, samedi dernier, devant le parquet général près la Cour d'appel de Casablanca.