La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) à Rabat entame l'interrogatoire des trente et un «takfiristes» de la Salafiya Jihadia arrêtés dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 janvier à Fès et à Meknès. Lundi 26 janvier n'était pas comme tous les jours pour les habitants du douar Aïn Chebbik, Borj Moulay Omar, à Meknès. Les hélicoptères au ciel et les tirs de balles sur terre. S'agit-il d'une guerre imprévue ? Effectivement, c'est une guerre légitime contre les obscurantistes de la Salafiya Jihadiya qui ont tué la veille un gendarme en l'égorgeant comme un mouton et qui ont tué, au nom d'Allah, auparavant d'autres personnes. C'était 2h du matin de ce lundi 26 janvier que les éléments de la police, de la gendarmerie Royale et d'autres forces publiques ont entamé leur descente. Ils ont commencé à débarquer dans quelques ruelles telles celles d'Aïn Chebbik Al Jadida et d'Aïn Chebbik Al Houfra. Les instructions ont été données pour viser la rue n° 2 et le boulevard Sakia Hamra. Une opération de ratissage des lieux a été entamée, aussitôt, pour qu'ils avisent les habitants de ne pas sortir de chez eux. Ainsi qu'ils n'hésitent pas d'effectuer des perquisitions à l'intérieures de quelques maisons. Personne n'est au courant de l'objectif de cette descente policière. Quelques moments plus tard, des «takfiristes» qui se sont rendus compte de la descente commencent à sauter d'une terrasse à l'autre. 4h 30mn du matin. Les éléments des forces publiques arrivent à la rue n° 98, au bout du boulevard Sakia Hamra. Les «takfiristes» étaient éloignés d'une centaine de mètres du domicile où ils se trouvaient à la rue n°2. Quelques moments plus tard, ils sont descendus par l'escalier d'une maison pour surprendre un jeune homme par une épée. L'un des «takfiristes» lui a demandé d'ouvrir la porte après avoir éteint la lumière. Quand il s'apprête à l'ouvrir, le obscurantistes de la Salafiya Jihadia ont commencé à crier «Allahou Akbar». A ce moment, ils sont sortis en courant avec des épées à la main. Des balles ont été tirées par les éléments de forces publiques. A ce moment le face-à-face commence. Les épées, les couteaux et les armes à feu. Et une course poursuite est lancée contre les « takfiristes ». A bras de fer, les éléments de la force publique n'ont pas hésité un moment et avec abnégation d'attaquer les obscurantistes au point que leur ami, l'inspecteur de police Khaled Mansouri s'est effondré suite à un coup d'épée au niveau des reins. La guerre était sans pitié. Les «amoureux du sang» n'ont ménagé aucun effort pour attaquer les limiers. Un commissaire de police et un inspecteur principal ont été gravement blessés, ainsi que trois éléments de la gendarmerie royale. En parallèle à Fès, les éléments de la gendarmerie royale étaient sur les traces de l'un des cerveaux de la Salafiya Jihadia. Résultat : le coup a réussi. Une trentaine d'arrestations dont deux éléments très dangereux, qui ont participé au meurtre entre autres d'un agent d'autorité, d'un rédacteur judiciaire au tribunal de première instance de Nador, d'un gendarme. Il s'agit de Taoufiq Hanouichi, né le 4 juin 1979 à Sidi Kacem et Mouhcine Bouârfa, né le 9 août 1976 à Meknès. Ce dernier a occupé la place de Abdelouehab Rebaâ, condamné à la peine de mort, à la tête de “la cellule de Meknès”. Le premier a été arrêté après avoir été blessé par balles au niveau de sa poitrine. Il a été évacué en réanimation de l'hôpital Al Ghassani. Alors que le second, a été blessé au niveau de son thorax, sa poitrine et sa jambe droite. Il a été évacué à la clinique Al Atlas. Un seul «takfiriste» a été tué. Il s'agit de Allal Lamsieh, né en 1962, qui abritait Mouhcine Bouârfa. Les policiers et les gendarmes ont été transportés également à l'hôpital. Les éléments de la force publique ont saisi 90 détonateurs électriques et 3,8 kilos de pâte plastic servant à la fabrication d'explosifs, un fusil traditionnel, des explosifs, plusieurs armes blanches, des livres et des cassettes. D'autres «takfiristes» ont été arrêtés. Il s'agit entre autres, de Mohamed Riab, Drisse Riabe, Lahcen Riabe, Abdelkader Karchaoui, Mohamed Laâfou, Mohamed Belghazi, Abdelazia Seffat, Jilali, Lahmayci, Ali Lamseyeh, Rachid Rebouz, Ahmed Sayeh, Serghini Laâmaysi, M'hamed Laâfou, Azedine laâfou, Mohamed laâfou, Mohamed lamseyeh, Ali lahmaysi,Keddour Al Mandour, Saïd bellafkih. Tous ces «takfiristes» ont été mis entre les mains de la brigade nationale de la police judiciaire à Rabat pour interrogatoire.