Les trente-six personnes interpellées à Fès et Meknès les 25 et 26 janvier et impliquées dans la planification d'actes terroristes ou étant au courant de tels actes, ont été traduites devant le juge d'instruction près de la Cour d'appel de Rabat par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Trente-six. Tel est le nombre des personnes qui viennent d'être traduites devant le juge d'instruction près de la Cour d'appel de Rabat par la Brigade nationale de la police judiciaire. Le motif n'est autre que leur implication dans la planification d'actes terroristes ou étant au courant de tels actes. Publié par le procureur général du Roi près la cour d'appel de Rabat, Lahcen Laoufi, un communiqué indique que ces personnes sont impliquées dans l'activité criminelle que planifiaient les dénommés Taoufik Hanouichi et Mohcine Bouarfa pour commettre des actes terroristes. Les différés sont accusés de constitution d'association de malfaiteurs dans l'objectif de préparer et commettre des actes terroristes, détention et transport d'explosifs, dissimulation d'objets provenant d'un crime terroriste et sabotage dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la poursuite des investigations sur les attentats terroristes du 16 mai à Casablanca. Les interpellations avaient eu lieu dans les régions de Meknès et Fès. De violents accrochages en avaient résulté et ont fait deux morts, dont un policier, et cinq blessés lors d'un coup de filet mené conjointement dans la nuit de dimanche à lundi 25-26 janvier par la police et la gendarmerie. Le policier avait été tué à l'arme blanche par un suspect résistant à son interpellation. Ces personnes, auraient été au courant des actes terroristes perpétrés aussi bien à Nador que dans les environs de Meknès. Ce qui leur vaut d'autres chefs d'accusation : apologie d'actes constituant un crime terroriste, procuration de refuge pour auteur d'acte terroriste, non-dénonciation de crimes terroristes, tenue de réunions publiques sans autorisation et exercice d'activités au sein d'une association non autorisée. Suite à l'arrestation de ce groupe, les éléments de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie royale avaient saisi 90 détonateurs électriques et 3,8 kg de pâte plastic servant à la fabrication d'explosifs. Un fusil traditionnel, des explosifs, plusieurs armes blanches, des livres, des cassettes, ainsi que différents autres objets ont également été saisis. Concernant les autres personnes impliquées dans des actes criminels, en l'occurrence Taoufik Hanouichi, Mohcine Bouarfa, soupçonnés du meurtre d'au moins trois agents d'autorité dont un gendarme, El Meskini Zine El Abidine, Taha Belghiti et Tarik Bouyahyaoui, elles reçoivent toujours des soins et seront traduites prochainement devant la justice). Au total, plus de 5.000 personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête sur ces attentats, attribués à la « Salafiya Djihadia ».